Le gouvernement malien s'est attelé à la mise en oeuvre des points essentiels de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a-t-on indiqué au terme d'une réunion du suivi de l'accord. Toutefois, des obstacles qui restent à lever, sont liés notamment aux attaques terroristes dans le pays et à des problèmes logistiques, selon des sources officielles et onusiennes. Le Comité de suivi de l'accord a constaté "des lenteurs" dans l'application de l'accord "malgré l'accélération du processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et d'intégration", selon le constat dressé par le dernier rapport en date du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, adressé au Conseil de sécurité fin décembre. "On va doucement avec l'installation des autorités intérimaires pour ne pas créer des problèmes supplémentaires", explique Sidi Brahim Ould Sidati, signataire de l'accord de paix en 2015 pour le compte de la CMA. "Si nous voyons qu'il y a des problèmes dans certains lieux, on temporise". "Installer les autorités intérimaires n'est pas une fin en soit", abonde, dans le même sens, le ministre Lassiné Bouaré, qui insiste sur le manque de moyens. "Il faudrait des ressources pour que ces autorités se mettent à fonctionner, afin de déclencher une dynamique de développement local", a-t-il dit.