Au total, 107 personnes ont été tuées dans 206 "incidents de sécurité" liés à des attaques perpétrées par des groupes terroristes ainsi que des conflits intercommunautaires au Niger en 2018, et 97 autres ont été blessées, a indiqué vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Niamey. En outre, 131 personnes ont été enlevées au cours de cette période, a ajouté l'OCHA, citée par des médias, précisant que la situation sécuritaire reste "volatile" dans la région de Diffa (extrême sud-est, frontalière du Nigeria), mais aussi dans celles de Tahoua (centre-ouest, proche du Mali) et Tillabéry (extrême sud-ouest, à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso). Selon la même source, dans la bande frontalière avec le Burkina Faso, les incidents se caractérisent surtout par des séries d'enlèvements, des assassinats et des menaces contre certains villages et conflits inter et intra-communautaires, tandis que la zone frontalière avec le Mali fait plutôt l'objet d'incursions de groupes armés, d'enlèvements et de conflits intercommunautaires. Parallèlement, dans les départements de Torodi et Ayerou, dans la région de Tillabéry, "le recours aux engins explosifs improvisés est en passe de devenir le principal modus operandi par les terroristes". Fin janvier écoulé, le ministre de la Défense Kalla Moutari avait présidé à Niamey le lancement officiel d'une nouvelle cellule spéciale appelée unité du "Groupe d'action rapide de surveillance et d'intervention (GARSI)", en vue de contribuer à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans laquelle est engagé le pays depuis des années. Début du même mois, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait exhorté les forces de sécurité du pays à "sanctionner les sacrifices consentis dans la défense de la patrie par une victoire écrasante et définitive" contre le terrorisme en 2019, à l'occasion de son discours du Nouvel An.