ABEBA – Les travaux du 32ème sommet de l'Union africaine (UA) ont repris lundi à huis clos à Addis-Abeba, avec pour ordre du jour l'examen puis l'adoption de plusieurs rapports sur des dossiers stratégiques continentaux, dont celui du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur l'épineuse question de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique. Le rapport du président Bouteflika, désigné par ses pairs comme champion compte tenu de l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, "comportera certainement des recommandations qui feront l'objet d'une décision du sommet", avait indiqué le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui accompagne le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du chef de l'Etat, à ce sommet. L'Algérie présentera ce rapport dans le cadre du mandat confié au président Bouteflika, désigné par ses pairs en 2017 comme coordonnateur de l'UA dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique. Ce rapport figure parmi les plus importants dossiers inscrits au menu du 32ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, dont les travaux de deux jours ont débuté dimanche. D'autres rapports seront examinés par les chefs d'Etat et de gouvernements africains, dont ceux sur l'état de la zone de libre-échange continentale africaine, sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l'UA et le rapport annuel sur les activités de l'Union et de ses organes. Les dirigeants africains auront également à examiner un ensemble de rapports présentés lors de la réunion de l'Assemblée, afin de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des projets phares de l'Agenda 2063 pour l'Afrique. Pour rappel, les rapports sur l'activité du Conseil de paix et de sécurité et sur l'Etat de la paix et de la sécurité en Afrique, ainsi que le rapport du Conseil de paix et de sécurité sur la mise en œuvre de la feuille de route pour les mesures pratiques à prendre pour faire taire les armes en Afrique à l'horizon 2020 ont été présentés, à huis clos, en fin d'après-midi, des travaux du sommet. Les dirigeants africains ont réitéré, dimanche à l'ouverture du sommet, leur engagement à s'attaquer aux causes profondes des déplacements forcés internes à l'Afrique. Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a, ainsi, appelé à "s'attaquer plus résolument aux causes profondes" du phénomène des déplacements forcés", un fléau, a-t-il regretté, qui reste hélas prégnant". "La Commission de l'UA voudrait que nos proclamations de foi sur ce thème sonnent enfin le glas de toutes les formes d'apathie, d'immobilisme, voire de démission pure et simple devant les horreurs de cet insupportable fléau", a-t-il ajouté lors de ce sommet inscrit sur le thème "des réfugiés, rapatriés et personnes déplacées forcés en Afrique". De son côté, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé que l'action commune africaine face au problème des réfugiés "est tributaire" de la capacité des Etats africains à "s'attaquer à ses causes profondes". Mettant en exergue la vision algérienne concernant la prise en charge du phénomène des réfugiés, il a souligné la nécessité de "s'attaquer aux causes profondes de ce phénomène et des défis qui en découlent".M. Ouyahia, tout en rappelant la convention africaine sur les réfugiés adoptée il y a cinquante ans, a indiqué que "depuis lors, le continent africain a connu, certes, de nombreuses évolutions positives, dont l'indépendance de la quasi-totalité de ses Etats, mais continue, plus que jamais, à faire face aux défis liés aux phénomènes des réfugiés, des rapatriés et des déplacés". Le sommet de l'UA sera sanctionné par l'adoption des rapports et décisions inscrits au menu de cette réunion continentale, qui clôturera ses travaux dans l'après-midi.