La préservation des acquis réalisés par l'Algérie ces deux dernières décennies ne saurait être possible sans la conjugaison des efforts de toutes les forces vives du pays, soutiennent de nombreux acteurs et formations politiques, même ceux de l'opposition. Même s'ils continuent à s'opposer fermement sur les orientations à donner en matière de politiques économique, sociale, culturelle ou cultuelle, qui constituent des sources de tensions entre eux, les acteurs politiques, toutes tendances confondues, restent proches lorsqu'il s'agit de la stabilité, de la sécurité et de l'unité du pays. Dans ce sens, les dirigeants des quatre partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND,TAJ et MPA) ont relevé, dans un communiqué commun, l'impératif de "préserver les acquis de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de l'unité nationale tout en appuyant les capacités du peuple face à tout éventuel défi ou menace". Ces partis, qui ont annoncé lors de cette réunion la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, à l'élection du 18 avril prochain, ont appelé à "faire prévaloir les intérêts suprêmes de l'Algérie pour préserver son intégrité contre toute les campagnes fourbes, les propagandes destructives et les manœuvres malveillantes visant à ébranler sa stabilité". Le président de ce parti, Mohcine Belabbas, a plaidé en faveur d'une "mobilisation solidaire de tous les patriotes" qu'il a considérée comme "plus qu'une exigence, un défi". Pour lui, "aucune personnalité politique, aucun parti n'est en mesure de changer, seul, la situation actuelle". Même le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a appelé l'ensemble des "nationalistes" à "conjuguer leurs efforts, loin de toutes considérations idéologiques ou visions partisanes, pour relancer un dialogue inclusif et rassembleur pour une solution consensuel visant à sortir de la crise". La préservation du front interne, en tant que principal garant de sa préservation des dangers externes qui le guettent, revient souvent dans les discours de la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune qui estime que le renforcement du front interne est "une condition plus qu'essentielle face aux menaces et dangers qui guettent l'Algérie de l'extérieur".