La célébration de la Journée nationale de l'étudiant, coïncidant avec le 63ème anniversaire de la grève des étudiants et lycéens le 19 mai 1956, intervient cette année dans un contexte marqué par la forte mobilisation des étudiants, unis autour d'un seul objectif: soutenir le mouvement populaire du 22 février. En décidant le 19 mai 1956, de quitter les bancs des universités et des lycées pour rejoindre les rangs de la révolution, à travers les quatre coins du pays et même à l'étranger, les étudiants algériens ont contribué sensiblement à l'internationalisation de la cause algérienne et à la libération du pays de l'occupation coloniale. Deux ans et demi après le déclenchement de la guerre d'indépendance, l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) a lancé un appel à une grève illimitée des étudiants et lycéens. L'ordre de grève a été suivi par la grande majorité des étudiants algériens qui ont cessé d'assister au cours et boycotté les examens de juin de la même année. Leur sursaut a été un "tournant décisif" dans la guerre de libération, de l'avis de nombreux historiens et moudjahidine qui témoignaient, à chaque occasion, de leur "apport crucial" à la révolution. Le ralliement des étudiants algériens à la guerre de libération nationale a permis à la révolution de bénéficier de leur vision et perspicacité en matière de combat. Ils ont apporté également une plus-value à la révolution sur tous les plans, soutiennent les historiens. Outre cette mobilisation, l'on rappelle également la grève, de longue haleine, conduite par les médecins résidents durant l'année écoulée, laquelle était motivée par une série de revendications pédagogiques inhérentes à l'amélioration de la qualité de l'enseignement ainsi qu'aux perspectives d'évolution de leur carrière. Laquelle action, soulignons-le, avait failli se solder par une année blanche pour ce corps médical et dont l'impact a été fortement ressenti en milieu hospitalo-universitaire où ils représentent un maillon incontournable de la chaîne de suivi des patients. De son côté, l'aspect sécuritaire a été, maintes fois, à l'origine de la grogne estudiantine, notamment dans l'enceinte universitaire qui n'échappe, malheureusement pas aux actes de violence créant un climat d'insécurité, au moment où l'épanouissement de l'étudiant exige des conditions à même de lui permettre d'acquérir le savoir dans la sérénité. Le déplorable épisode de l'assassinat d'un jeune étudiant, en février dernier dans sa chambre de la Cité universitaire de Ben Aknoun (Alger), a donné la pleine mesure de l'insécurité qui règne dans ces lieux et interpellé les responsables du secteur de l'Enseignement supérieur sur l'urgence de s'y pencher.