L'ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, fustigé l'opposition du colonisateur marocain à la participation de l'Union africaine (UA) au processus de paix au Sahara Occidental, affirmant que l'attachement de l'UA aux principes de son Acte fondateur, notamment le respect des frontières héritées au lendemain de l'indépendance et le droit à l'autodétermination, était un gage pour la paix et la stabilité dans le continent. Intervenant lors d'une conférence organisée par le Parlement africain de la société civile, samedi à Alger, sous le thème "le Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique", en célébration de la Journée de l'Afrique, M. Taleb Omar a dénoncé la persistance du Maroc à rejeter la participation de l'UA au processus de paix, « un position qui bat en brèche sa propagande médiatique sur le prétendu soutien acquis de l'Afrique, et qui prouve au demeurant que c'est "un système propagandiste" ». Par ailleurs, le diplomate sahraoui a salué, lors de cette rencontre abritée par l'Association nationale des échanges entre jeunes (Anej), le rôle de l'UA dans le soutien de la cause sahraouie et du droit légitime du peuple sahraoui à l'indépendance. La reconnaissance de la RASD, au début des années 80 du siècle dernier, par l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en tant que pays membre à part entière "s'inscrit en droite ligne avec l'histoire de libération sous-tendant les principes et la doctrine de l'organisation panafricaine", a-t-il relevé soulignant que "le Maroc qui avait accepté le principe du référendum en 1981, manœuvre toujours contre la décolonisation du Sahara Occidental". "L'Afrique est restée sur la même ligne, même après le retour du Maroc vers elle, 32 ans plus tard, une fois qu'il avait compris que le perdant c'était lui et que l'Afrique pesait de plus en plus sur la scène internationale", a ajouté M. Taleb Omar, précisant que « ce retour était une tentative, qui a échoué à ce jour, de "semer la division entre les Etats membres" ». Pour lui, la preuve de l'échec de cette politique était que "la RASD a non seulement été maintenue en tant que pays membre mais elle est imposée dans toutes les rencontres de l'UA avec ses partenaires internationaux, dont Afrique-Japon, Afrique-Union européenne et Afrique-Ligue arabe. En renouvelant le mandat de la Minurso de six mois, le Conseil de sécurité a réaffirmé son engagement à aller de l'avant dans le processus onusien au Sahara Occidental, a estimé le diplomate sahraoui, déplorant dans ce sens "le fait qu'il ne soit exigé, expressément, du Maroc de mettre fin à son occupation illégale du Sahara occidental". Cette position du Conseil de sécurité encourage le Maroc dans son intransigeance, ce qui sape le processus politique déjà fragile", a expliqué M. Taleb Omar citant, entre autres résultats de ce silence, les violations du cessez-le-feu et la répression barbare des populations sahraouies en territoires occupés. "Des actes qui requièrent une réponse ferme et une interpellation de l'Etat occupant", a-t-il ajouté De son côté, le Vice-président du Parlement panafricain de la société civile, Ali Sahel, a rappelé que les aléas dont ont souffert les peuples africains en termes de sous-développement, d'instabilité, d'épidémies, de malnutrition et d'alpabétisme sont tous la résultante de la colonisation, par la Bretagne, la France, la Hollande et autres. Soulignant que l'Afrique d'aujourd'hui est, elle, le résultat des Mouvements de libération tout au long du siècle dernier, il a affirmé que de tels mouvements doivent persister tant que perdure la cause du Sahara Occidental, qui est une question centrale pour l'Afrique car relevant de la libération et de la décolonisation".