Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, a accusé avant-hier lors de son intervention devant les cadres de l'école supérieure de la sécurité sociale à Alger, les recruteurs et les services des inspections de travail de négligence et de laxisme envers les jeunes chômeurs du Sud algérien. Il a évoqué, à ce titre, 27 000 cas d'infractions liées aux procédures de recrutement des demandeurs d'emploi dans cette région, commises entre 2013 et 2019. Une région constamment marquée par des mouvements de protestation souvent émaillée par des actes de violences. Excédés par l'injustice sociale et l'accentuation de la crise d'emploi qui touche particulièrement les jeunes diplômés, sans aucune ressource et objectif, notamment, en absence d'alternative. La wilaya d'Ouargla a été secouée plusieurs fois par des mouvements de grèves, parfois extrêmes. Les jeunes demandeurs d'emploi criaient leur mal vie et à la marginalisation, dont ils sont victimes, par les recruteurs, soutenue par l'absence des services publics. Une absence qui a encouragé la prolifération du phénomène du favoritisme et du clientélisme qui ont creusé les écarts sociaux. Une situation sensible qui a longtemps échappé à l'Etat. Ce dernier tente tant bien que mal de faire face à ses responsabilités et remettre de l'ordre dans les dossiers de l'emploi et du recrutement des jeunes du sud, en perdition, alors qu'ils habitent dans la région la plus riche du pays. Dans son exposé, le premier responsable du ministère a évoqué plusieurs cas d'infractions commis par les sociétés et entreprises implantées dans la région. Des délits relatifs aux dossiers de recrutements des jeunes chômeurs du sud, qui ont subi l'injustice et la négligence de ces entrepreneurs. Ce qui a aggravé la situation et ponctué les mouvements de protestation, notamment, dans les wilayas d'Ouargla et d'Adrar. Après une longue agonie, les autorités daignent à se pencher sur la question de la hausse du chômage dans ces villes et tentent de trouver des solutions. De cause à effet, Tidjani Hassan Haddam a accusé explicitement les services de l'inspection de travail qui ont manqué à leur mission de supervision et contrôle du marché du travail et à veiller à ce que la loi soit respectée par les entreprises que ce soit nationales ou internationales. Pour un premier bilan effectué par ses services, le ministre a invoqué par conséquent près de 27 000 infractions dans la région du sud, commises entre 2013 et 2019. Le taux le plus important du chômage a été recensé dans la wilaya de Ghardaia à hauteur de 12,06%, durant le premier trimestre de l'année 2019. Un chiffre alarmant qui nécessite l'intervention des autorités concernées afin de ralentir ce phénomène à travers la prise en charge de leur revendication et la garantie de l'emploi et surtout lutter contre la précarité et l'injustice sociale.Afin d'éviter le pourrissement de la situation dans e sud, le ministre dit avoir projeté tout son intérêt au règlement de la crise à travers la proposition des solutions fiables et efficaces. Parmi les propositions avancées par le ministre la prise en charge des plaintes des jeunes et la mise en place d'une série de mesures visant à pourvoir des postes d'emplois dans la région, en plus des facilités financières et foncières accordées par le gouvernement pour le lancement des projets microentreprises par ces jeunes, longtemps marginalisés et oubliés par les recruteurs et le système d'embauche élaboré par les autorités.