Le Président directeur général (PDG) du Groupe public des textiles et cuirs (Getex), Mokrane Zerrouki, a relevé une amélioration de l'offre de l'habillement local par rapport aux années précédentes, sa part sur le marché national étant passée de 4% en 2016 à 20 % en 2018. Dans un entretien accordé à l'APS, M. Zerrouki a précisé que ce taux devrait atteindre les 35% après l'entrée en production, en septembre prochain, de l'usine de filature de Relizane d'une capacité de production de 9.000 tonnes/an, et entre 40 à 45% d'ici à 2020. Cette usine fait partie d'un projet de complexe composé de 8 usines intégrées appartenant à la joint-venture "Tayal", dont 5 sont entrées en production, tandis que les 3 autres devront être opérationnelles avant fin 2019. Ces usines assurent une bonne qualité de produits conformes aux normes internationales en matière d'industrie du textile, a ajouté M. Zerrouki. Le chiffre d'affaires du Getex est passé de 11 milliards de DA en 2017, à plus de 13 mds de DA durant 2018, ce qui reflète, selon le responsable, "la nouvelle dynamique" que connaît l'industrie du textile. Le chiffre d'affaires généré par l'activité de production d'habillement représente un taux de 40% du total des activités du Groupe et s'oriente vers la hausse, vu que la nature d'un marché en expansion", a-t-il estimé. En dépit de l'offre limitée, l'habillement de fabrication locale attire le consommateur algérien, d'après le constat fait par l'APS à travers une tournée dans différentes surfaces commerciales à l'occasion de l'Aïd El Fitr. Nabil, responsable d'une grande surface commerciale affirme, à ce propos, que le produit algérien est très bien apprécié par les consommateurs malgré la forte concurrence des autres produits disponibles sur le marché en provenance essentiellement de Turquie, de Chine et de certains pays européens. Ces deux dernières années, les commerçants ont commencé à proposer le produit local sans en préciser le pays d'origine pour sonder le consommateur et le résultat a été "plus qu'encourageant", a-t-il fait savoir Pour Farid, commerçant à la rue Hassiba Benbouali (Alger), le vêtement de production local s'est imposé par sa qualité, en tissu et en modèle, et par ses prix raisonnables par rapport à plusieurs autres produits concurrents.