Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari a annoncé, jeudi à Alger, l'organisation en novembre prochain à Oran, du Salon international de la pêche et de l'aquaculture (SIPA 2019), avec la participation de dizaines de professionnels, en vue de consolider le cadre de coopération de l'Algérie avec les pays étrangers et de mettre en avant les capacités nationales en la matière. Lors d'une rencontre tenue avec les représentants du secteur de la Pêche et de l'Aquaculture et les présidents des chambres professionnelles au niveau régional, le ministre a précisé que l'organisation du SIPA 2019 visait à mettre en valeur les compétences nationales du domaine de la pêche et à conforter les opportunités de coopération internationale, à même d'assurer le développement des systèmes de travail, de formation et d'encadrement. L'Etat a renforcé, par le biais du ministère de l'Agriculture et la Direction générale de la Pêche, les mesures et mécanismes en vigueur dans le domaine de la pêche, notamment en ce qui concerne l'encadrement, la formation et l'orientation, pour une meilleure maitrise de la gestion du secteur, a-t-il poursuivi. Il a ajouté en outre qu'il était nécessaire de réunir toutes les conditions professionnelles nécessaires aux pêcheurs, pas moins de 56.000 professionnels, notamment en terme de formation, outre les aspects technique et social, pour assurer une meilleure performance dans ce secteur stratégique qui contribue, selon le ministre, à la création des richesses et des postes d'emploi ainsi qu'à la garantie de la sécurité alimentaire. Répondant à une question de l'APS sur la campagne de pêche du thon rouge, lancée début juin en cours et qui prendra fin juillet prochain, M. Omari a précisé que cette campagne se déroulait dans de bonnes conditions avec la prise de toutes les mesures adequates au niveau central, notamment de la direction générale de la pêche. Il a indiqué en outre que 22 opérateurs se sont investis dans la campagne de pêche du thon rouge, soulignant que le quota autorisé cette année, soit un total de plus de 1.400 tonnes, sera pêché. Ce quota est appelé à augmenter d'année en année, à condition d'atteindre une bonne maitrise de l'opération de pêche et un bon encadrement ainsi que davantage d'efforts de la part des pêcheurs et autres opérateurs intervenant à tous les niveaux de la pêche. Par ailleurs, le ministre a réitéré la détermination de son département ministériel à prendre en considération les différentes préoccupations des acteurs et intervenants du secteur de la pêche, avant de rechercher les solutions appropriées en vue de hisser les capacités du secteur. De son côté, le président de la Chambre nationale de la pêche, Bani Benmira Abdelkrim a rassuré que le travail se poursuivait sans relâche afin de relever les défis notamment en matière de distribution et de commercialisation des produits de pêche, outre garantie de la protection sociale des pêcheurs. Certains dossiers sont actuellement en cours de traitement, avec le soutien du ministère de tutelle, en vue de coordonner les efforts, surmonter les obstacles et développer le secteur de la pêche, a-t-il encore souligné. Le premier vice-président de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture (CAPA), Delli Cherif a fait état, quant à lui, de la pêche de quelques 1000 tonnes de thon rouge jusqu'à présent, au titre de la campagne de pêche de l'année en cours. Posant les problèmes de l'approvisionnement en électricité et l'alimentation auxquels sont confrontés les opérateurs de ce domaine, un intervenant du Sud du pays a plaidé pour une augmentation du soutien accordé par l'Etat en matière d'approvisionnement en énergie solaire et du prix d'achat d'asticots. Le volume de production dans la filière de l'aquaculture dans les wilayas du Sud s'élève actuellement à 300 tonnes, notamment à El Bayadh et Béchar, a-t-il ajouté.
