Le président du Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), Salah Belaïd a mis l'accent, lundi à Alger, sur la nécessité d'investir le numérique avec des contenus en langue arabe pour se mettre au diapason de la modernisation et aux défis des nouvelles technologies. Intervenant lors d'un colloque organisé par le HCLA dans le cadre de la mise en œuvre des conventions de l'Unesco sous le thème "le défi de la numérisation", M. Belaïd a souligné que la contribution d'un groupe de chercheurs de différentes universités qui ont innové en concevant des applications techniques adaptées aux nouveaux défis, outre l'élargissement des échanges des connaissances, des techniques des réseaux sociaux et des moyens de stockage des informations, permettra à la nouvelle génération et aux chercheurs d'être au fait de la production intellectuelle, culturelle et créative. M. Belaïd a rappelé, dans ce cadre, les efforts consentis par le Conseil qui, a-t-il dit, a "réalisé une mutation numérique par excellence" à travers l'élaboration du contenu numérique en langue arabe grâce à une série d'applications qui traitent et présentent des informations en langue arabe, en sus de la conception de logiciels permettant de développer des applications compatibles avec la langue arabe de façon à élaborer un plan pour la numérisation de tous les travaux du conseil (corpus et publications) et à mettre en place un thésaurus du Conseil outre un projet de manuscrits algériens, un projet de dictionnaire de la culture algérienne, un projet de jeux linguistiques, de proverbes populaires et un projet de vidéos linguistiques. Pour sa part, l'expert Youcef Karar a plaidé pour la vulgarisation de nos contributions en langue arabe, la généralisation de l'utilisation de la technologie et la création d'un climat de compétitivité pour encourager l'innovation et améliorer continuellement les services. Honoré par le HCLA en guise de reconnaissance de ses efforts au service de l'université algérienne, l'expert a relevé l'importance de mettre en place une stratégie étudiée pour hisser l'arabe au niveau du développement numérique, en promouvant la coopération entre les pays arabes, en tirant profit des différentes expériences scientifiques et en motivant les associations et clubs scientifiques à recourir toujours à la langue arabe. Les travaux du colloque national se poursuivent mardi avec des communications de professeurs universitaires venus faire des propositions susceptibles de surmonter les difficultés et relever les défis auxquels fait face l'arabe à l'ère du numérique.