Les travaux du 10e Atelier de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), ont pris fin, jeudi à Nouakchott, par une série de recommandations, dont notamment l'appel à inclure le "Guide des bonnes pratiques pour l'enseignement de l'éducation religieuse dans les stratégies nationales en matière de traitement de l'extrémisme violent". Lu par le Secrétaire général par intérim de LOPIS, Mohamed Dif, le communiqué final, a appelé "l'ensemble des établissements religieux et éducatifs, officiels et non officiels dans les pays du Sahel et autres, à inclure ce Guide dans leurs stratégies nationale en matière de traitement de l'extrémisme violent". Les participants aux travaux du 10e Atelier, organisé par la LOPIS en coordination avec l'Unité de fusion et de liaison (UFL), ont également appelé à adopter ce Guide en tant que programme d'enseignement et de prédication". Pour se mettre au diapason des derniers développements, le communiqué de la LOPIS a insisté sur l'impératif de "recourir aux moyens modernes de communication et à l'internet aux fins de diffusion et de distribution de ce Guide, dont les objectifs doivent également être vulgarisés, en sus de son édition et sa traduction vers les langues vivantes et dialectes des pays de la région. A l'ouverture des travaux dudit atelier, Cheikh Kamel Chekkat, représentant de l'Algérie, également membre fondateur à la Ligue, a souligné l'intérêt particulier qu'accorde l'Algérie à la question du radicalisme et aux dangers de l'extrémisme en adoptant de nouvelles méthodes de travail au diapason des derniers développements, et en incitant, à titre d'exemple, les Imams à jouer un rôle social de sensibilisation au profit des jeunes à titre d'encouragement pour les orienter vers un monde plutôt entrepreneurial. Dr. Chekkat estimé que l'élaboration de ce guide religieux, "se veut une étape cruciale et décisive" dans l'histoire de la LOPIS. Les participants ont débattu, lors des travaux de ce 10e Atelier, intervenant en application des recommandations du 6e Atelier, tenu en 2017 à Nouakchott, des contenus du projet du "Guide des bonnes pratiques pour l'enseignement de l'éducation religieuse dans la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent". Organisé par la Ligue en coordination avec l'UFL des Etats du Sahel, l'atelier a vu la participation du "Centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT) relevant de l'UA" et de "la mission de l'UA au Mali et au Sahel". Créée en 2010, l'Unité de fusion et de liaison (UFL) est un mécanisme régional de coordination sécuritaire et d'échange d'information entre les pays du Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Ont pris part à l'atelier des Imams, prédicateurs, Oulémas et Mourchidine représentant les pays membres à la Ligue (Algérie, Mauritanie, Libye, Mali, Nigeria, Niger, Burkina Faso et Tchad), outre trois autres pays observateurs dans le cadre du processus de Nouakchott (Cote d'Ivoire, Guinée), ainsi que des représentants d'organisations régionales et continentales et des universitaires.