Plusieurs partis politiques ont exprimé, lundi, leur satisfaction quant à la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, en prévision de la Présidentielle du 12 décembre qui se veut une étape pour consacrer la légitimité constitutionnelle et redonner la parole au peuple pour exercer sa souveraineté dans le choix de son président en toute liberté et transparence. Dans ce sens, le parti du Front de libération nationale (FLN), s'est dit "très satisfait" de la décision du chef de l'Etat de convoquer le corps électoral et de fixer une date pour la prochaine Présidentielle, d'autant qu'elle "s'accorde parfaitement" avec la conviction du parti quant "à l'impératif de respecter la légitimité constitutionnelle et de redonner la parole au peuple". Le parti a salué, en outre, la garantie des conditions et des mécanismes juridiques et législatifs nécessaires pour l'organisation d'une Présidentielle transparente et régulière, à travers la révision de la loi organique portant régime électoral et la formation d'une autorité indépendante chargée de superviser tout le processus électoral. Réaffirmant "sa pleine disponibilité à contribuer efficacement", à travers une participation massive, à la réussite de la prochaine Présidentielle, le FLN a salué le rôle de l'institution militaire et le ferme engagement de son commandement, depuis le début du HiraK, à satisfaire les revendications populaires. Le Rassemblement national démocratique (RND) s'est félicité de la décision du chef de l'Etat de convoquer le corps électoral, en prévision de la Présidentielle du 12 décembre 2019, estimant qu'"après le processus de dialogue ayant abouti à l'adoption de nouveaux mécanismes, l'Algérie a franchi un grand pas en adoptant de nouveaux mécanismes à même de consacrer la volonté du peuple, préserver sa voix et faire respecter sa volonté". "Ce genre de mécanismes vient couronner une révision profonde de la loi électorale et la création d'une Autorité indépendante en charge des élections, et ce grâce à l'accompagnement de l'Armée nationale populaire (ANP) de cette démarche par la voie constitutionnelle", a ajouté le parti dans son communiqué, exprimant "son optimisme quant à la capacité de l'Algérie de surmonter cette période sensible qui exige la mobilisation de tous ses enfants fidèles pour la réussite de cette échéance électorale". Le RND a exprimé son engagement dans cette démarche, affirmant avoir appelé sa base militante, ses élus et ses cadres pour sensibiliser les citoyens à l'importance de participer à cette élection en vue de permettre au pays de recouvrer sa santé". Pour sa part, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini a précisé, durant les travaux de la session extraordinaire du bureau national de cette formation politique, que la convocation du corps électoral "confirme l'engagement de l'Etat, au premier rang duquel la Présidence et l'Armée national populaire (ANP), à la mise en oeuvre des conclusions du dialogue afin de permettre au peuple algérien d'exercer sa souveraineté pour élire son président en toute liberté et transparence à travers un processus électoral approprié et crédible et une large adhésion de tous les citoyens". Le président du Mouvement s'est félicité de l'opération "d'installation de l'Autorité nationale indépendante des élections présidée par l'ancien ministre de la Justice Mohamed Charfi, exprimant "sa totale confiance en les membres de cette autorité dans l'accomplissement de leurs missions nobles et sensibles en déployant tous les efforts pour mener à bien leurs tâches et exercer toutes leurs prérogatives aussi bien que d'oeuvrer avec dévouement à gagner la confiance des partenaires politiques et l'ensemble des citoyens quant à la régularité et la transparence du processus électoral". A cette occasion, le même parti a "annoncé sa décision de participer à l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain avec "efficacité et responsabilité", et à travers la forme que décidera le conseil de la choura (consultatif) dont la session extraordinaire sera tenue prochainement". De son côté, le parti Talaïe El Houriet a estimé que les conditions institutionnelles et juridiques pour l'organisation d'une élection présidentielle intègre et transparente étaient "réunies dans l'ensemble", mettant l'accent sur l'impérative mise en place des conditions politiques et propices à même d'organiser ce scrutin. Le parti a réitéré, dans ce sens, son appel au Gouvernement à présenter sa démission et à le remplacer par un Gouvernement de compétences nationales, en adoptant des mesures d'apaisement qui sont à même de créer l'environnement approprié pour garantir une forte participation lors de la prochaine échéance présidentielle devant accorder au prochain président la légitimité suffisante en vue de lancer les réformes politiques, économiques et sociales nécessaires. Par ailleurs, le Mouvement populaire algérien (MPA) a accueilli favorablement la décision du chef de l'Etat, affirmant son adhésion à cette démarche, étant "la seule issue constitutionnelle et politique" à même de faire sortir l'Algérie de cette crise et "l'unique voie pour signer l'échec des ennemis de l'Algérie qui misent sur le vide constitutionnel". Dans un communiqué de son groupe parlementaire à l'APN, le MPA a affirmé que la prochaine présidentielle "désignera un nouveau président jouissant de la légitimité nécessaire à même de poursuivre les réformes demandées par le peuple algérien dans le cadre de la légitimité constitutionnelle et démocratique". Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, avait signé, hier dimanche le décret portant convocation du corps électoral pour l'élection du président de la République qui se tiendra le 12 décembre prochain et dans la perspective de laquelle deux projets de loi devant encadrer le processus électoral avaient été adoptés par les deux chambres du Parlement.