Saïd B. Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a convoqué, hier, le corps électoral pour l'élection présidentielle qui se tiendra le 12 décembre prochain, pour permettre de mettre fin à la crise que vit notre pays depuis des mois. Ainsi, dans un discours à la Nation, hier, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a convoqué le corps électoral pour l'élection présidentielle dont la date a été fixée pour le jeudi 12 décembre 2019.
M. Bensalah a indiqué avoir fixé cette date de l'élection présidentielle, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, ajoutant avoir procédé, également hier, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. Le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour exhorter les citoyens "à la mobilisation pour faire de ce rendez-vous le point de départ du processus de renouveau de notre Nation, et à œuvrer, massivement et fortement, à la réussite de cette échéance électorale, qui permettra à notre peuple d'élire un nouveau Président qui aura toute la légitimité pour présider aux destinées de notre pays et concrétiser les aspirations de notre peuple". Bensalah a tenu à indiquer la portée de ce scrutin présidentiel en déclarant que "De par son importance, cette élection constituera une occasion sans précédent pour instaurer la confiance dans le pays, et ouvrira, par la même, la voie à notre peuple vers un horizon prometteur en matière de consolidation de la pratique démocratique", a-t-il ajouté. D'autre part, le chef de l'Etat n'a pas omis d'appeler les citoyennes et citoyens à contribuer, le 12 décembre prochain, "à l'écriture de l'Histoire de leur pays et au choix de leur nouveau président afin de tracer ainsi l'avenir radieux de leur pays, celui dont rêvaient leurs aïeux et pères et rêvent, aujourd'hui, nos enfants". Il a, également, indiqué avoir procédé à la signature de la loi organique relative à l'Autorité nationale indépendante des élections et la loi organique relative au régime électoral, "conformément aux dispositions de la Constitution et après que le Conseil constitutionnel m'ait notifié son avis en la matière", a-t-il ajouté. Pour le chef de l'Etat "Ces deux textes ont introduit des changements capitaux et inédits, qui ont touché à l'essence même de la doctrine suivie jusque-là dans notre pays en matière d'élections", a-t-il note. Et il estime que ces changements apportent "une réponse claire et sans équivoque aux sceptiques et viennent, en même temps, traduire les attentes légitimes de notre peuple en lui permettant de choisir, en toute souveraineté, liberté et transparence, la personnalité à qui il souhaite confier la conduite du changement et la satisfaction du reste des revendications populaires". Pour Bensalah, ces changements " viennent, également, confirmer la détermination de l'Etat à aller de l'avant dans la concrétisation méthodique du changement, auquel vous appelez de tous vos vœux, par l'assainissement de l'encadrement de l'Etat, la lutte contre la corruption et l'impunité, le recouvrement de la normalité institutionnelle à travers des élections entourées de toutes les garanties de probité", a-t-il dit. D'autre part, le chef de l'Etat a tenu à affirmer que "ces acquis et avancées n'auraient pu être réalisés sans une totale et étroite coordination entre les différentes institutions de l'Etat", tout en réitérant ses "sentiments de considération et de reconnaissance aux éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), et en particulier à son Haut commandement, pour ses efforts soutenus et dévoués afin de préserver la voie constitutionnelle et pour son engagement dans l'accompagnement de notre peuple sur la voie du changement, en privilégiant la voie du dialogue et en insistant sur la présidentielle en tant qu'objectif stratégique". Il a, enfin indiqué que l'organisation de l'élection présidentielle est "la seule et unique solution démocratique viable", tout en réitérant son engagement à réunir "toutes les conditions adéquates à l'organisation d'un scrutin présidentiel présentant toutes les garanties de transparence, de régularité et de probité". Il est utile de rappeler, au passage que le Conseil de la Nation avait adopté à l'unanimité, vendredi 13 septembre, les deux textes de lois organiques relatifs à l'Autorité nationale indépendante en charge des élections et au régime électoral. La veille, ces deux textes avaient été adoptés à la majorité par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN).