Le Coordinateur spécial des Nations-Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé, vendredi devant le Conseil de sécurité, à l'arrêt "immédiat" de l'expansion des colonies israéliennes illégales en Cisjordanie occupée et à Al Qods-Est, qui mine la perspective de création d'un Etat palestinien viable et indépendant. Mladenov, qui briefait les membres du Conseil sur les derniers développements du conflit israélo-palestinien, a déploré que l'expansion des colonies israéliennes se poursuivait "sans relâche". Il a affirmé que cette expansion devait "cesser immédiatement et complètement" et réitéré l'inquiétude du Secrétaire général de l'ONU au sujet des déclarations relatives à l'annexion de la vallée du Jourdain et du nord de la mer Morte. L'Envoyé onusien a également condamné sans équivoque toutes les attaques contre des civils palestiniens, y compris la violence liée aux colons, et a appelé toutes les parties à s'abstenir de la violence et à condamner clairement les attaques lorsqu'elles se produisent. Mercredi, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait déclaré que la solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien était "encore possible", en dépit de la politique d'annexion et de colonisation menée par Israël. "Je ne pense pas qu'il existe une alternative à la solution à deux Etats. Et je crois que cette solution est encore possible", a dit M. Guterres lors d'une conférence à New York. Le chef de l'ONU a dit être conscient que de "nombreuses mesures unilatérales ont été prises pour miner" la solution à deux Etats, "mais je soutiens fermement la nécessité de la préserver, en tant qu'élément essentiel, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais également pour la région et pour le monde". Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont au point mort depuis plusieurs années en raison, notamment, de la persistance des autorités d'occupation israéliennes dans leurs projets de colonisation de la Cisjordanie et d'Al Qods-Est, en cours depuis 1967. L'Autorité palestinienne exige le gel de ces projets pour retourner à la table des négociations.