Le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina a annoncé officiellement, samedi, sa candidature à la présidence de République lors du scrutin prévu pour le 12 décembre prochain. A l'issue de la réunion régionale du conseil de la Choura (consultatif), en parallèle avec la tenue d'autres réunions régionales à Oran, Constantine et Laghouat durant lesquelles il a été décidé de présenter M. Bengrina comme candidat à la Présidentielle, ce dernier a indiqué que sa détermination à se porter candidat visait à "parachever" ce que le peuple algérien a entamé dans son hirak, à "rompre avec la corruption", et à "rétablir la confiance entre le peuple et les institutions de l'Etat". Dans son discours de candidature, M. Bengrina a appelé les Algériens à se mobiliser pour "construire notre nouvelle Algérie", estimant que la réalisation de cette aspiration nationale et réformatrice "ne peut se réaliser qu'à travers la coordination des efforts des personnes dévouées et patriotiques honnêtes et la conjugaison des efforts de toutes les forces vives du pays, des jeunes compétents et de cadres intègres". A cette occasion, il a présenté les grandes lignes du projet de son parti "national" pour la nouvelle Algérie, un projet basé sur trois piliers à concrétiser par trois contrats, à savoir politico-démocratique, socioéconomique et de coopération internationale. La concrétisation du premier contrat se réalise, a-t-il détaillé, via une réforme visant la construction des institutions étatiques stables loin des calculs étroits, et ce à la faveur d'une révision profonde de la constitution à l'appui d'un contrat politique prévenant la manipulation et enlève toute ambiguïté. Le deuxième contrat concerne des solutions réelles à même de faire sortir le pays de sa crise et des projets prometteurs pour réaliser un décollage économique et un développement durable dans le cadre d'une vision économique de développement stable. Parmi les priorités du programme économique du mouvement El Bina, en prévision de la Présidentielle 2019, M. Bengrina a évoqué le développement du capital de la ressource humaine en direction du développement des capacités de production et d'innovation et les initiatives d'entrepreunariat ainsi que le promotion de la production nationale brute et l'augmentation de son quota d'exportation. Il s'agit également d'adopter une mutation énergétique basée sur la consécration d'un modèle de consommation interne tourné vers l'énergie alternative et l'investissement dans les énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, outre l'adoption d'une politique industrielle basée sur des pôles compétitifs en sus d'un programme d'investissement stratégique pour le développement du secteur des eaux et l'exploitation rationnelle des ressources dans le Sud. S'agissant du pacte de coopération internationale, le président du parti a indiqué qu'il aura pour base la place pivot qu'occupe l'Algérie et les exigences de protection de son intégrité territoriale et la relance de ses capacités économiques, culturelles et scientifique, outre la construction de relations sur la base des règles de la coopération efficace et équilibrée entre les peuples du monde, les peuples du Maghreb et du monde arabo-islamique. Pour M. Bengrina, "l'existence d'une volonté politique pour garantir la réussite du scrutin présidentiel et assurer son déroulement dans le cadre de la stabilité et avec une large participation citoyenne et la réunion de toutes les conditions de transparence, de probité et de neutralité des institutions de l'Etat", sont autant de conditions permettant de créer un climat politique au sein duquel naîtra une nouvelle expérience démocratique en mesure de conduire le pays vers la stabilité. Bengrina n'a pas manqué enfin d'exprimer sa pleine confiance en "la conscience du peuple et dans les efforts de ses enfants valeureux au sein du pouvoir et de l'opposition, ainsi que l'accompagnement de notre armée", soulignant que l'Armée nationale populaire a toujours prouvé qu'elle était la soupape de sécurité pour protéger la stabilité de notre pays.