Le Conseil de sécurité, réuni mercredi sur le Sahara Occidental, a souligné l'urgence de nommer un successeur au médiateur Horst Kohler en vue de préserver l'élan et l'esprit de Genève. Au cours de cette réunion à huis clos, Il y a eu consensus sur deux points importants: l'urgence d'accélérer le processus de désignation d'un successeur à Kohler et la nécessité de maintenir la dynamique enclenchée à Genève, indique une source proche du dossier. Quatre mois après le départ inattendu de Horst Kohler, le secrétariat général de l'ONU est toujours en quête d'un nouvel émissaire. Le retard a paralysé le processus de paix, déplore le Front Polisario, qui dénonce les préconditions du Maroc pour influer sur cette nomination. Outre le plaidoyer de l'Afrique du Sud pour la décolonisation du Sahara Occidental, la délégation américaine a insisté sur l'urgence de nommer un nouvel émissaire qui partage la stature et la détermination de l'ancien président Allemand, ajoute la même source. La situation au Sahara Occidental a été au cœur de cette première discussion consacrée à la présentation du nouveau rapport du SG de l'ONU sur ce territoire non autonome. En l'absence d'un envoyé personnel, c'est la sous-secrétaire générale des Nations Unies pour l'Afrique chargée des opérations de maintien de la paix, Mme Bintou Keita, qui a briefé le Conseil sur l'état du processus politique. Le représentant spécial du SG de l'ONU, Colin Stewart, a donné, quant à lui, un aperçu des activités de la Minurso sur le terrain. Le Conseil de sécurité prévoit de se réunir le 30 octobre pour renouveler le mandat de la mission onusienne Il est attendu que la délégation américaine à l'ONU remette la semaine prochaine au Conseil son projet de résolution sur le Sahara Occidental, selon la même source. Des sources à New York ont évoqué début octobre la possibilité pour l'instance suprême de l'ONU de négocier "une prorogation technique " en attendant la nomination d'un nouveau médiateur. En cas de prorogation technique, la résolution sera dépourvue de sa substance politique et ne contiendra que deux paragraphes déterminant le renouvellement et sa durée, explique la source. Jusqu'ici, il n'est pas encore clair si les Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara Occidental, proposent une résolution avec un renouvellement technique. La deuxième option consiste à proroger le mandat de la mission en maintenant le contenu de la dernière résolution d'avril.