La présidente de la Société algérienne de pharmacie hospitalière et oncologie (SAPHO), Mansouria Nebchi, a mis en avant jeudi à Alger la nécessité de définir la mission des pharmaciens d'hôpitaux. Intervenant aux travaux du 4e colloque de la SAPHO, Mme Nebchi a indiqué "qu'en dépit de la promulgation de la nouvelle loi sur la santé en 2018 qui renferme plusieurs points visant à améliorer la profession de pharmacien d'hôpital, les véritables missions de ce dernier n'ont pas encore été définies", préconisant leur promotion "à l'instar de ce qui se fait de par le monde". Estimant que la formation pédagogique des pharmaciens d'hôpitaux a connu une amélioration en termes de nombre et de qualité, la spécialiste a souligné que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique "a obligé les pharmaciens formés ces dernières années et ayant acquis une expérience sur le terrain à refaire leur formation", une décision que plusieurs d'entre eux ont refusé "notamment ceux ayant formé des générations dans cette spécialité". "Les pharmaciens d'hôpitaux ne sont pas à l'origine du problème de pénurie des médicaments", qui relève plutôt des laboratoires pharmaceutiques, qui souvent "ne respectent pas leurs engagements concernant les commandes et les délais de livraison". Les anticancéreux et les médicaments destinés au traitement des maladies rares sont les plus demandés au niveau des hôpitaux, a-t-elle soutenu, précisant que "l'Etat assure ce type de médicaments à titre gracieux", a-t-elle fait savoir. L'objectif de ce colloque de deux jours est de mettre l'accent sur la profession de pharmacien d'hôpital, à la lumière des mutations que connaît la société et le monde.