Le président chilien Sebastian Piٌera a annoncé qu'il allait réunir les partis politiques mardi dans l'espoir de trouver un "accord social" pour mettre fin à la vague de contestation et de violence qui a fait onze morts. "Demain, je me réunirai avec les présidents des partis, aussi bien du gouvernement que de l'opposition, pour explorer et j'espère avancer vers un accord social qui nous permette de nous rapprocher tous unis, avec rapidité, efficacité et responsabilité, vers de meilleures solutions aux problèmes qui affectent les chiliens", a déclaré lundi soir M. Piٌera dans un message à la nation. Le Chili est en proie depuis vendredi à une crise sociale inédite depuis des décennies. Les manifestations, qui ont débuté pour protester contre une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale, se sont rapidement étendues dans tout le pays. Nourri par la colère face aux conditions socio-économiques et aux inégalités dans ce pays loué pour sa stabilité économique et politique, mais où l'accès à la santé et à l'éducation relèvent presque uniquement du secteur privé, le mouvement de protestation a dégénéré en émeutes et en pillages, faisant au moins onze morts.