Si le cessez-le-feu dans le nord-est de la Syrie a permis une réduction globale des hostilités, les combats continuent d'affecter les civils dans certaines parties de la région, ont rapporté lundi les Nations Unies. "D'après ce que nous avons pu observer, (d'après ce que) nos partenaires ont pu observer, il y a eu moins de violences depuis que le cessez-le-feu a été mis en place", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Cela étant dit, des gens continuent de se déplacer (pour fuir les combats)", a-t-il dit lors d'un point presse quotidien. Les déplacés se dirigent soit vers le lieu de résidence de leurs proches soit vers des campements de fortune, a-t-il indiqué. Près de 180 000 personnes ont désormais été déplacées depuis le lancement de l'opération militaire de la Turquie dans le nord-est de la Syrie le 9 octobre, dont près de 80 000 enfants, a précisé M. Dujarric. Sous la pression des Etats-Unis, la Turquie a annoncé jeudi dernier une trêve de cinq jours. Malgré des problèmes de sécurité et d'accès, l'ONU et ses partenaires humanitaires ont intensifié leur aide humanitaire complétée d'efforts pour apporter des services essentiels tels que soins de santé et eau, a ajouté le porte-parole. Les livraisons de nourriture ont, selon les estimations, touché près de 580 000 personnes dans les gouvernorats de Raqqa et de Hassaké au cours du seul mois d'octobre. Après avoir été frappée par des bombardements il y a une dizaine de jours, la station hydraulique d'Allouk fournit à nouveau de l'eau à plus de 400 000 personnes à Hassaké. Deux missions ont été menées sur cette station hydraulique afin de procéder aux réparations nécessaires, a-t-il indiqué. Les Nations Unies continuent de réaffirmer la nécessité pour toutes les parties d'assurer la protection des civils et des biens de civils, conformément au droit humanitaire international. Les Nations Unies appellent également toutes les parties à assurer un accès sûr, durable et sans entrave à toute personne dans le besoin, a dit M. Dujarric.