A l'instar des autres régions du pays, la Mitidja a marqué sa participation au déclenchement de la Guerre de libération nationale, le 1 novembre 1954, avec 17 opérations armées planifiées par les responsables de la wilaya IV, selon les témoignages écrits d'une centaine de moudjahidines de la région. Ces opérations furent planifiées à l'issue de la réunion du groupe des 22, présidée par Mustapha Ben Boulaid, en juin 1954, durant laquelle fut prise la décision du déclenchement de la Révolution armée, avec la désignation d'un petit groupe pour sa préparation, à l'échelle nationale. En application de cette décision, les préparatifs furent enclenchés dans la région de la Mitidja, où l'on s'attela, avec les moyens du bord, à la fabrication de bombes artisanales et autres cocktails Molotov, sous les ordres du commandant de la wilaya IV historique Didouche Mourad, remplacé, par la suite, par Rabah Bitat (à cause de problèmes dans la wilaya II). Il était assisté dans cette tache par Souidani Boudjemaà et Ahmed Chouaib, indiquent les mêmes témoignages écrits de ces moudjahidine, dont une majorité sont décédés, ces dernières années. A la fin octobre 1954, 17 cibles furent désignées dans la Mitidja pour faire l'objet d'attaques armées à 00H00 du 1 Novembre. Parmi ces cibles, les casernes de Boufarik et de Bizot à Blida (pour une prise d'armes), parallèlement à la coopérative d'agrumes de Boufarik, l'usine de Baba Ali, pour des visées économiques, au même titre que les ponts de Hammam Melouane et Ben Chaàbane, et la voie ferrée à Boufarik (pour des objectifs stratégiques). L'attaque des deux casernes suscitées fut minutieusement préparée. Un groupe de prés de 25 hommes de la wilaya III historique fut désigné pour ce faire sous les commandes d'Amar Ouamrane, durant la dernière semaine d'octobre 1954. Les multiples opérations de contrôle, fouilles, et arrestations ayant touché une majorité des participants à ces attaques, pour tuer dans l'œuf cette révolution naissante n'ont pas fléchi la détermination et la volonté de la jeunesse algérienne, convaincue plus que jamais que la lutte armée était l'"unique moyen pour arracher sa liberté". Une lutte à laquelle elle (jeunesse algérienne) a adhéré en grand nombre dans les monts et les villes. Aussi, les erreurs commises durant ces attaques furent une bonne leçon de vie pour les chefs de la Révolution, qui s'attelèrent dés lors à revoir leur méthodes d'organisation de l'action armée, tout en instaurant une organisation dans les rangs des civils, pour prouver la présence de l‘ALN sur le terrain, outre la mise en place d'une base (civile) assurant aux moudjahidines gite, couvert et informations multiples. La lutte armée et les atteintes contre l'économie française et ses infrastructures de base se poursuivirent sept durant, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.