Né le 21 juillet 1918 à douar Halouiya à Soumâa (est de Blida), Boualem Kanoune a grandi dans une famille aisée qui lui a inculqué les principes de la religion et l'esprit du nationalisme. Né le 21 juillet 1918 à douar Halouiya à Soumâa (est de Blida), Boualem Kanoune a grandi dans une famille aisée qui lui a inculqué les principes de lâ religion et l'esprit du nationalisme. A l'instar des autres wilayas du pays, la ville de Blida commémore, dans le cadre de la célébration du 55e anniversaire de l'indépendance, la mémoire de ses chouhada et moudjahidine qui ont consenti d'énormes sacrifices pour que vive l'Algérie, à l'instar du moudjahid Boualem Kanoune, un illustre militant politique qui a rejoint les rangs de la révolution dès le déclenchement de la glorieuse guerre de libération. Boualem Kanoune était le responsable du premier centre de fabrication des bombes utilisées durant la révolution du 1er Novembre et l'un des déclencheurs de la glorieuse guerre de libération aux côtés de Mohamed Boudiaf, Souidani Boudjemaâ et d'autres héros qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance de l'Algérie. Né le 21 juillet 1918 à Douar Halouiya à Soumâa (est de Blida), Boualem Kanoune a grandi dans une famille aisée qui lui a inculqué les principes de la religion et l'esprit du nationalisme. Il a étudié à l'école primaire, suivi son enseignement au centre de formation professionnelle français de Boufarik où il a par la suite ouvert un local, a indiqué à l'APS l'un de ses dix enfants, Fawzi Kanoune. Boualem Kanoune, qui a fait preuve de bravoure et de clairvoyance dès son jeune âge, n'a ménagé aucun effort pour défendre sa patrie, nous confie encore son fils. Son nom figure aux côtés des hommes illustres de la révolution à l'instar de Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Benyoucef Benkhedda, Souidani Boudjemaâ et autres. Le défunt a adhéré très jeune au combat politique. Il est membre du parti de l'Etoile Nord Africaine puis le Parti du peuple algérien dans les années 1930 avant d'occuper par la suite plusieurs postes de responsabilité au sein de l'Organisation spéciale (OS). Il est d'ailleurs recherché par les autorités d'occupation françaises en 1950. Il a trouvé refuge chez la famille de son gendre Mouaici Mahfoud au lieudit Haouch El Gaïla dans la commune de Bouinane en compagnie de Souidani Boudjemaâ et Ahmed Bouchaïb qui ont créé le premier centre de confection des bombes à Halouiya (Soumaâ) avant de rejoindre Ouled Yaïch sous la supervision de Boualem Kanoune qui choisissait les militants admis dans ce centre.Inauguré le 14 mai 1954 par Mohamed Boudiaf et Souidani Boudjemaâ à Ouled Yaïch, ce centre était spécialisé dans la confection des bombes, des engins explosifs et cocktails molotov utilisés dans les batailles contre l'armée coloniale française aux premiers jours du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Même si son nom reste peu connu, Boualem Kanoune s'est vu confier d'importantes missions, à la veille du déclenchement de la guerre de Libération nationale, notamment la coordination entre les moudjahidine dans les maquis et les responsables du Mouvement national de l'époque, la collecte d'armes, la planification d'attaques contre les casernes de l'armée coloniale et la fabrication de 350 bombes dont 150 avaient été montées. La grande majorité de ces bombes avait été transférée vers Alger à bord de camionnettes et d'autres chargées dans des trains en direction de Tébessa et l'Ouest du pays. Le moudjahid Boualem Kanoune qui a contribué à l'opération de collecte d'armes, en prévision du déclenchement de la guerre de Libération nationale a occupé par la suite le poste de responsable du Comité d'organisation et d'action pour la préparation de la révolution, à la demande du moudjahid Mohamed Boudiaf, puis il est devenu responsable de l'organisation paramilitaire. Le défunt appartenait au groupe chargé de la préparation du déclenchement de la glorieuse révolution de Novembre à Blida et a participé à la réunion tenue en avril 1954 à Oued Bouchemaâla (Soumâa) et à la dernière réunion tenue avant le déclenchement de la révolution dans la région de la Mitidja, le 10 octobre 1954 à Ouled Yaïch. Il a participé à une opération d'incursion dans une caserne à Boufarik le 1er novembre 1954, en compagnie de Omar Ouamrane, Souidani Boudjemaâ, Samet Omar et Rabah Abdelkader. Il fut également l'un des moudjahidine impliqués dans l'accrochage survenu le 1er novembre 1954 au niveau de la localité des «40 walis» située dans la région de Tala Hamdane, sur les hauteurs de Soumâa, contre des soldats de l'armée d'occupation française qui procédaient à des opérations de ratissage dans la région, pour contrer les actions menées par les moudjahidine au début de novembre 1954. Le 5 novembre 1954, Kanoune a été arrêté suite à une dénonciation et a été incarcéré dans la prison d'El-Harrach, transféré à Serkadji puis à la prison de Lambèse à Batna et enfin à la prison de Marseille (France), où il a subi les affres de la torture. Il a été également condamné à la prison à perpétuité et aux travaux forcés puis à la peine capitale dans plusieurs affaires. Cependant, il a été libéré après l'annonce du cessez-le-feu en 1962. Le moudjahid fut malheureux de ne pouvoir rejoindre ses compagnons d'armes dans les maquis. Après l'indépendance, le défunt était considéré comme une référence et a été consulté par la commission chargée de la collecte des témoignages et des faits historiques de la Wilaya IV historique, dirigée par Youcef Khatib. Il a également animé des conférences dans différentes universités jusqu'à sa disparition. Le moudjahid s'est éteint le 3 juillet 2007 à l'âge de 89 ans des suites d'une longue maladie. La fameuse phrase et devise de Boualem Kanoune, selon son fils Fawzi, était «nous devons apprendre à donner et à pardonner sans limites». «Le prix de l'indépendance fut très cher, alors nous devons faire preuve de vigilance en vue de préserver ce précieux acquis», ne cessait-il de répéter.