Les participants à un colloque national sur "les témoignages et mémoires des acteurs politiques et militaires" ont insisté jeudi à Oran sur l'importance et la valeur scientifique des témoignages et mémoires en écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale. Lors de cette rencontre organisée à l'occasion du 65e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale par la faculté des sciences humaines et islamiques de l'université d'Oran 1 "Ahmed Benbella", les intervenants ont appelé les chercheurs et les instances concernées à poursuivre la collecte des témoignages et leur documentation. Dans ce cadre, Mahdid Brahim du département d'histoire et archéologie de l'université d'Oran a souligné que l'étude et l'analyse des témoignages et des mémoires sont nécessaires pour étoffer les écrits historiques, devant la difficulté d'accéder aux documents et archives conservés à l'étranger. Un chercheur qui dirige le laboratoire des études maghrébines dans cette faculté a mis l'accent sur les récits oraux dans la connaissance et l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale, appelant à recueillir davantage de témoignages et leur exploitation. Derai Fatima de l'université de Mascara a soutenu que les témoignages constituent une source historique indispensable et complémentaire pour combler le déficit en matière d'écriture de l'histoire, insistant sur l'ingéniosité du chercheur dans le traitement des témoignages. Ismail Touta de l'université de Khemis Miliana a abordé les paramètres de traitement du récit oral, faisant observer que certains sont subjectifs reposant sur l'appartenance culturelle, idéologique ou politique et ne pas servir de témoignages. Les travaux de ce colloque d'une seule journée se sont déroulés en quatre ateliers traitant des types de témoignages et de mémoires, des témoignages imprimés d'acteurs politiques et leur valeur pour l'écriture de l'histoire de la glorieuse révolution de libération nationale, des écrits de chefs militaires et leur importance pour l'écriture historique de la révolution, des entretiens avec les moudjahidine et leur exploitation. La rencontre a enregistré la présence de chercheurs de plus de 20 universités du pays qui ont animé une série de communications.