Les Professeurs d'enseignement primaires (PEP) ont observé, lundi devant l'annexe de l'Education nationale à Alger, un nouveau sit-in pour appeler la tutelle à satisfaire leurs revendications socioprofessionnelles. Issus de différentes wilayas, des dizaines de PEP se sont regroupés devant l'annexe du ministère de l'Education, soulignant l'impératif "du respect des PEP et de la préservation de leur dignité" à travers la satisfaction de leurs revendications. Auparavant des représentants des protestataires avaient été reçus au siège de l'Education nationale par l'Inspecteur général (IG) et le directeur des Ressources humaines, avant de se retirer de la réunion exigeant "la présence du ministre en personne". Contestant également la décision du ministère d'ouvrir des ateliers pour l'examen de leurs revendications "sans leur participation", ils affirment "ne pas être responsables des résultats" auxquels aboutiront ces efforts. Les principales revendications se résument en "le reclassement des PEP dans la même catégories que leurs pairs des paliers moyen et secondaire avec valorisation des diplômes", "la révision des salaires" et "la réduction des heures de travail", a déclaré à l'APS M. Hassane Belbaki, Secrétaire général (SG) du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE). Il s'agit, en outre, de "la révision des programmes et méthodes d'enseignement et le recrutement de surveillants de l'éducation au sein des primaires auxquels seront confiées les missions d'accompagner l'élève à la cantine scolaire et le surveiller pendant la récréation", selon le même responsable. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed avait indiqué que les revendications soulevées par les enseignants du cycle primaire étaient prises en charge avec le partenaire social, précisant que la tutelle "a une confiance totale en les enseignants et nous sommes conscients de la lourde responsabilité qui leur incombe". Rappelant que son département était en cours d'examiner minutieusement ces revendications, M. Belabed avait indiqué que le traitement de certains dossiers socioprofessionnels "nécessite du temps", alors que d'autres questions requièrent "un cadre réglementaire à mettre en place avec toutes les parties concernées en vue d'améliorer le cadre de vie de l'enseignant".