Les enseignants du primaire ont entamé, hier, une grève, entraînant ainsi un arrêt des cours dans plusieurs établissements éducatifs à travers les wilayas du pays, pour appeler à la satisfaction d'un nombre de revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. La grève à laquelle a appelé le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), a connu un suivi "mitigé". Les cours se sont déroulés normalement dans certaines écoles, alors que les élèves d'autres établissements ont été relâchés, ont constaté des journalistes de l'APS. A cet effet, des dizaines d'enseignants ont observé un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger, réitérant leurs revendications, jugées "légitimes". Pour certains enseignants, leur situation est devenue "insupportable à cause des problèmes socioprofessionnels auxquels ils font face". Ils ont appelé, dans ce sens, à remédier aux "dysfonctionnements" relevés dans les statuts de l'Education nationale, à travers "l'assimilation dans la classification du rang de l'emploi des catégories des enseignants des trois paliers, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps de travail du moyen et du secondaire et le rattachement des écoles primaires au ministère de l'Education au lieu des communes". Parmi les revendications soulevées par les enseignants grévistes, "le réexamen des programmes et méthodes du cycle primaire et l'implication de spécialistes dans l'élaboration et l'évaluation de ces programmes", outre "la valorisation des contenus des méthodes, des programmes et des manuels scolaires, à travers leur révision, car ne répondant pas aux critères mondiaux en matière d'enseignement et d'éducation de qualité". Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale a réaffirmé que les revendications pédagogiques et socioprofessionnelles "légitimes" des enseignants "doivent être respectées et traitées avec une volonté sincère, dans le cadre d'un dialogue entre les représentants des enseignants et ceux de la direction centrale du secteur".