Un regroupement régional du Syndicat national des travailleurs de l'Education a eu lieu hier à l'école primaire Ibn Badis de Saïda en vue de discuter et d'apporter des propositions concrètes aux conditions socioprofessionnelles. Cinq wilayas ont participé à cette rencontre, à savoir Tlemcen, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès, El Bayadh et Saïda. Le point largement débattu est la loi 240/12 émanant du ministère de l'Education, qui lèse les enseignants de leurs droits en créant des divisions dans les différents paliers, selon les propos des divers intervenants. Des enseignants qui effectuent le même travail ne sont pas logés à la même enseigne. «La loi 240/12 est remise en cause et doit être revue, notamment pour ce qui est de la classification, de la promotion et des conditions de nomination», rappellent certains d'entre eux. Selon la législation, l'enseignant du primaire effectue trente heures/ semaine. Or, il les dépasse, atteignant 32, voire 34 heures par semaine en raison du travail de surveillant pendant la récréation et la restauration des enfants (cantine). «L'enseignant ne peut être le surveillant, le formateur, l'éducateur et le psychologue», ajoutent les autres. Le SNTE propose une révision de la loi 240/12. Elle prévoit également de réviser plusieurs points dont la gestion des écoles primaires ne doit pas relever de l'APC, les conditions de promotion et de classification. Elle s'attelle à établir une justice sociale entre tous les travailleurs du secteur de l'Education.