TIFARITI (Territoires sahraouis libérés) - L'association japonaise "Les Amis du Sahara Occidental" a interpellé l'ONU vendredi depuis les territoires sahraouis libérés, Tifariti, l'appelant à œuvrer à l'application de la Charte des Nations Unies, comme déjà promis pour le règlement du conflit au Sahara Occidental, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Dans un entretien accordé à l'APS, en marge du 15e Congrès du Front Polisario, un membre de l'association japonaise, "Les Amis du Sahara Occidental", Masaki Inaba, a appelé l'Onu à assumer sa responsabilité, à respecter ses obligations et responsabilités envers la question du Sahara Occidental d'une manière à "permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et l'indépendance", conformément aux résolutions de l'Onu et à la légalité internationale. Créée en juin dernier, l'association "Les Amis du Sahara Occidental", selon M. Inaba est devenue plus connue et soutenue particulièrement après le Forum de partenariat Japon-Afrique tenu en août dernier, "ce qui a grandement contribué à introduire davantage la question du Sahara occidental au Japon et faire connaitre la cause sahraouie", a-t-il poursuivi. Il a, dans ce sens, salué la prise de conscience qui vient de prendre forme au Japon notamment chez les intellectuels, les juristes et les jeunes, concernant la cause du Sahraouie, en dépit de la non reconnaissance par le gouvernement japonais de l'Etat Sahraoui, République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le membre de "Les Amis du Sahara Occidental", a, d'autre part, émis la volonté de généraliser la sensibilisation sur cette juste cause afin de former "une véritable force" au profit du peuple sahraoui vers la concrétisation de son droit inaliénable à son autodétermination. "Malgré les distances, beaucoup de personnes et d'associations s'intéressent à la cause sahraouie pour soutenir le peuple sahraoui", a-t-il rassuré, souhaitant, a-t-il dit, que "notre présence puisse contribuer dans ce sens et appuyer le peuple sahraoui dans sa lutte pour mettre fin à l'occupation marocaine". L'Association japonaise oeuvre pour une prise de conscience plus élargie sur la question sahraouie, a-t-il poursuivi, soulignant dans ce sens, qu'un plan d'action a été tracé pour 2020 afin de toucher, en vue d'une sensibilisation, un plus grand nombre de japonais sur la question sahraouie, et aller vers "une force de solidarité japonaise plus solide". Compte tenu de la nature du peuple japonais qui rejette toutes les formes d'occupation, quel que soit son type, l'étudiante Kazumi Yamaguchi, âgée de 26 ans, également membre active de l'association, a révélé de son côté, que "le peuple japonais est très sensible quand il s'agit de justes causes dans le monde". Pour son collègue, Yuzuké Yamamoto, âgé de 23 ans, c'est une question universelle de liberté et d'indépendance, appelant à continuer à soutenir la cause sahraouie. Une autre membre de l'association japonaise, KeikoShigo, pour sa part, est auteur et membre active de l'association japonaise de soutien à la République sahraouie, elle a déploré les "conditions difficiles" subies par les sahraouis au niveau des deux villes occupées, Laâyoun et Smara qu'elle a visitées respectivement en 2007 et 2017. "J'ai constaté de visu, les conditions difficiles subies par les sahraouis, dont la répression de toute sorte, y compris la détention arbitraire et le déni des droits les plus fondamentaux et la violation des droits de l'Homme, outre l'absence de liberté d'expression, entre autres", s'est rappelée la militante japonaise. L'Association des amis du peuple sahraoui au Japon est composée de professeurs, de journalistes et de membres d'organisations non-gouvernementales. Un autre groupe parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui a, lui aussi, été récemment créé à Tokyo (Japon), sous le nom "Association des députés japonais pour le Sahara occidental", dans le but de sensibiliser à la cause sahraouie dans le pays et faire connaître le combat du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance.