L'Algérie, voisine de la Libye, est inquiète des combats près de Tripoli, a indiqué jeudi le gouvernement algérien à l'occasion d'une visite de quelques heures à Alger de Fayez Sarraj, chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. Depuis plus de six semaines, l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est de la Libye, mène une offensive contre Tripoli, mais fait face à la résistance des forces du GNA basé dans la capitale.
Le Parlement libyen vote la rupture des relations avec la Turquie Le Parlement libyen, qui ne reconnaît pas la légitimité du Gouvernement d'union nationale (GNA) établi à Tripoli, a voté samedi la rupture des relations avec la Turquie, après un récent accord militaire conclu entre Ankara et le GNA, selon un porte-parole. Le Parlement a également demandé à ce que le chef du GNA --reconnu par la communauté internationale-- Fayez al-Sarraj soit jugé pour "haute trahison". Elu en 2014, le Parlement est un allié du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen qui a lancé en avril une offensive contre le GNA. Lors d'une session "urgente" à Benghazi (est), le Parlement "a voté à l'unanimité la rupture des relations avec la Turquie", a déclaré son porte-parole, Abdallah Bleheq. Il a aussi approuvé "l'annulation des mémorandums de sécurité et de coopération militaire (...) entre le gouvernement" de Fayez al-Sarraj et Ankara, a-t-il ajouté. Fin novembre, le GNA avait signé deux accords avec la Turquie. L'un porte sur la coopération militaire et l'aide que la Turquie pourrait apporter au GNA dans sa lutte contre les troupes du maréchal Haftar.
L'ONU renouvelle son appel à un cessez-le-feu "immédiat" Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a renouvelé son appel à un cessez-le-feu "immédiat" en Libye et à un retour au dialogue politique de toutes les parties. "Tout soutien étranger aux parties belligérantes ne fera qu'aggraver le conflit en cours et compliquera encore les efforts pour parvenir à une solution politique pacifique et globale", a estimé M. Guterres. "Le Secrétaire général réitère que les violations persistantes de l'embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité imposé par la résolution 1970 (2011) et tel que modifié par les résolutions ultérieures ne font qu'aggraver la situation", a souligné son porte-parole dans un communiqué. "Le strict respect de l'embargo est essentiel pour créer un environnement favorable à la cessation des hostilités", a-t-il insisté.