Le ministre de l'Energie et président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohamed Arkab, a évoqué mercredi la possibilité d'avancer, à février prochain, les réunions de l'organisation, prévues début mars, en vue d'examiner les mesures à prendre pour garantir l'équilibre du marché pétrolier face aux craintes suscitées par une propagation du Coronavirus. A une question de l'APS sur l'impact de Coronavirus sur les cours de pétrole et les mesures à prendre dans ce sens par l'OPEP, en marge d'une journée d'information sur la sûreté et la sécurité des sources radioactives et des équipements associés, M. Arkab a déclaré que "des discussions sont en cours avec les pays de l'OPEP et que des décisions seront prises dans les jours à venir". "Il est très probable d'avancer, à février prochain, la rencontre OPEP, initialement prévue au début du mois de mars, afin que nous puissions trouver les moyens d'assurer l'équilibre du marché", a-t-il ajouté. L'OPEP devait tenir deux réunions début de mars pour l'évaluation de la situation du marché durant le premier semestre de l'année en cours. Il s'agit de la réunion de la Commission ministérielle de suivi de la mise en œuvre de l'accord de Vienne, composée de 7 membres à savoir, l'Algérie, le Royaume d'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l'Irak, le Koweït, le Nigeria et le Venezuela en sus de deux pays non-membres, la Russie et le Kazakhstan. La deuxième est celle des pays de l'OPEP. Concernant les craintes suscitées par le Coronavirus qui "ont impacté les prix de pétrole", M. Arkab a assuré l'OPEP avait des traditions face à ce genre de situation, précisant qu'en sa qualité de président il avait effectué, durant les dernière 48h, des contacts avec l'ensemble des pays OPEP/NON OPEP. "Nous avons des concertations continues avec les ministres de l'énergie des pays membres de l'OPEP sur la situation et les moyens et mesures à prendre dans un proche avenir pour préserver le marché", a-t-il affirmé ajoutant que l'objectif étant la préservation de l'équilibre du marché ainsi que des prix adéquats tant pour le consommateur et que pour le producteur. Concernant les inquiétudes suscitées par de la propagation du coronavirus, le ministre a assuré que "ce virus est apparu en Chine, un pays fort qui maitrise la technologie de pointe et qui dispose de moyens colossaux permettant d'enrayer ce virus". "Ce virus n'a pas une impact important sur la demande sur le pétrole, néanmoins les inquiétudes de sa propagation impactent les cours du pétrole", a-t-il expliqué. "Il ne faut pas trop s'inquiéter, d'autant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu public, le 25 janvier, un rapport portant sur les mesures en cours de concrétisation par la Chine en vue de maitriser parfaitement la situation", a-t-il poursuivi. A une question sur la possibilité de prolonger l'accord portant baisse de la production au delà du 31 mars prochain, M. Arkab a indiqué que "d'autres mécanismes existent, mais que tout est envisageable", soulignant que "l'Algérie est attachée à la coordination entre les pays de l'OPEP et nous oeuvrerons à un compromis pour mettre en place un plan d'action visant à réaliser l'équilibre du marché du pétrole". La dernière réunion de l'Opep a été couronnée par la signature d'un accord d'accroissement des baisses de production du pétrole d'au moins de 500.000 barils par jour, soit un totale des baisses de 1,7 millions barils/jour par les Etats membres de l'OPEPet leur alliés. Cette modification dans les baisses de production est entrée en vigueur au début du mois courant. En réponse à une question sur l'impact du recul de la production de Libye sur le marché du pétrole, le ministre a précisé que ce pays est hors OPEP, exprimant le désir de l'Algérie que la production libyenne arrive à répondre aux besoins du marché interne de ce pays frère ainsi que son souhait de relancer la coopération bilatérale dans les domaines économique et énergétique. Il a rappelé, à ce propos, les efforts intenses consentis par l'Algérie pour un règlement pacifique de la crise en Libye.