Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé, mercredi à Alger, que la lutte contre le phénomène des fausses informations ou fake news exigeait une conjugaison des efforts de tout un chacun, notamment des techniciens et des juristes. Dans une déclaration à la presse en marge du débat autour du Plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a indiqué que les fake news était "un phénomène technique avant tout", citant "le recours de certains individus, dans le but de nuire à la vie privée d'autrui, au truquage de sons et d'images postés sur les différents supports". Soulignant que le phénomène des fake news s'est amplifié "avec l'usage du web", le porte-parole du gouvernement a assuré que le traitement de ce phénomène exigeait "une conjugaison des efforts de tout un chacun, notamment des techniciens et des juristes", pour adapter les lois aux nouveautés techniques. La majorité des pays élabore des lois pour lutter contre les fake news, a-t-il dit, rappelant les nouvelles lois promulguées aux Etats-Unis. M.Belhimer avait annoncé mardi la tenue d'une série d'ateliers sur la réforme du secteur de la communication avec la participation de l'ensemble des professionnels du secteur, des académiciens, des opérateurs et des experts, relevant que le premier atelier, consacré à l'avant-projet de loi sur la presse électronique, se tiendra le 20 février en cours. Il a fait état, par ailleurs, de la révision de certains textes de loi régissant le secteur de la communication, notamment en matière de publicité et de l'audiovisuel, ajoutant que le Conseil national de la presse "remplacera l'Autorité de régulation de la presse écrite" et aura pour missions d'"établir la carte professionnelle, contrôler la diffusion par rapport à la publicité et instaurer, probablement, un tribunal arbitral de suivi et de l'éthique".