Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki a affirmé, dimanche à Alger, que son secteur connaîtra des réformes profondes en matière de gouvernance de l'eau pour mettre fin "à la précarité du service" en dépit de l'abondance des ressources. "Les indicateurs positifs enregistrés par le secteur ne reflètent pas la réalité sur le terrain, en ce sens que les efforts consentis ont focalisés sur la disponibilité des ressources hydriques et non sur leur exploitation idoine", a précisé le ministre lors de l'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis. Il a fait savoir, dans ce sens, que la mobilisation annuelle s'élevait à 9,7 milliards de m3, dont 6,8 milliards de m3 destinés à l'agriculture, ajoutant que grâce aux 80 barrages existants, la mobilisation annuelle de ces ouvrages s'élève à 3,8 milliards de m3. La production nationale en eau potable est estimée à 3,6 milliards de m3 mais l'inefficacité des réseaux est à l'origine de coupures et de perturbations continues dans certaines régions, a indiqué M. Berraki. Pour le ministre, cette situation s'est aggravée en raison de certaines pratiques inadéquates traduites par le manque de coordination et la marginalisation quasi absolue du citoyen. Le ministre a mis l'accent sur l'impératif de s'adapter aux changements climatiques devenus une réalité et qui font de l'eau une ressource rare et précaire en Algérie. Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune avait présidée, dimanche, la séance d'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis qui se poursuit jusqu'à lundi sous le thème "Pour une Algérie nouvelle". Les participants aux travaux de la rencontre Gouvernement-walis débattront de plusieurs thèmes portant notamment sur "l'amélioration continue du cadre de vie citoyen à travers une démarche de planification des systèmes de développement local", "la gestion rationnelle du foncier économique", "la mise en place d'une gouvernance urbaine axée sur la gestion moderne des nouvelles villes", "la gestion de la problématique routière dans le cadre d'une stratégie multisectorielle intégrée", et la "digitalisation des services publics locaux".