Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a souligné dimanche que l'une des tâches majeures du plan d'action du secteur consiste à réguler et à organiser l'activité des chaînes de télévision privées, affirmant que cette "urgence" est dictée par le traitement de l'actualité nationale "subjectif et contraire à la déontologie", observé par certaines chaînes. "L'urgence de réguler cette activité est dictée par le traitement subjectif et contraire à la déontologie, voire subversif, de certaines chaînes privées à l'encontre de notre pays", a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien El Watan. Une démarche qui "permettra l'encadrement des chaînes de télévision privées par la loi algérienne" et "contribuera aussi à l'amélioration de l'exploitation des capacités du satellite +Alcomsat-1+", a-t-il estimé. Il a expliqué, à ce titre, que "la révision de la loi organique sur l'information va inévitablement engendrer la révision de la loi relative à l'audiovisuel, notamment en ce qui concerne l'élargissement du champ audiovisuel au privé pour englober les chaînes à caractère général et non plus +thématiques+, comme elles sont injustement qualifiées aujourd'hui". M.Belhimer a fait savoir, à ce propos, que ces chaînes de télévision privées, au nombre de cinquante (50) et qui s'adressent au public algérien, sont "régies par le droit étranger". "Six (6) chaînes seulement ont bénéficié d'une accréditation provisoire pour l'ouverture de bureaux de représentation en Algérie", a-t-il précisé, rappelant à ce sujet que "ces accréditations ne représentent nullement des autorisations pour la création de chaînes de télévision privées". Celle-ci, a-t-il poursuivi, doit "concilier les impératifs économiques (la quête de supports efficients et performants), les exigences politiques (la préservation du pluralisme par la lutte contre la formation de monopoles et d'abus de positions dominantes) et les nécessités sociales (défense de l'enfance, lutte contre les fléaux sociaux, etc)". Evoquant le Hirak, le ministre a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, "a conféré au +hirak béni+ l'objectif patriotique historique d'avoir épargné à l'Etat algérien un effondrement annoncé". "C'est la raison pour laquelle il a décrété le 22 février +Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie", a-t-il expliquant, rappelant que le président Tebboune a gracié, depuis le début de l'année, 9765 prisonniers.