Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki a appelé lundi à Alger à accélérer le transfert de la gestion des eaux des services communaux à l'Algérienne des eaux (ADE) et à l'Office national de l`assainissement (ONA) pour améliorer le service public d'eau potable. Dans son allocution lors d'une rencontre nationale des cadres centraux et locaux du secteur et des directeurs des entreprises chargées du service public d'eau, M. Berraki a rappelé la nécessité d'accélérer l'opération en cours, en collaboration avec les collectivités locales, pour le transfert de la gestion des eaux des services communaux à l'Algérienne des eaux (ADE) et à l'Office national de l`assainissement (ONA) pour améliorer le service public d'eau, insistant sur l'impératif d'accompagner cette opération par un diagnostic et une réhabilitation des réseaux et du matériel. Le ministre a mis l'accent, dans le même cadre, sur "la nécessité lutter contre les violations du bien public des eaux et de coopérer avec les autorités locales notamment pour interdire l'extension urbaine dans les régions menacées". Nécessité d'améliorer le service public d'eau La vision actuelle est de prendre en charge rapidement les préoccupations du citoyen et de le tenir informé de manière régulière, a dit le ministre. Il a rappelé, dans ce contexte, l'élaboration d'un programme national pour améliorer le service public d'eau et rattraper le retard accusé dans certaines wilayas du pays, indiquant que ce programme fera l'objet d'un suivi périodique à travers trois évaluations consécutives qui se feront après le mois sacré du Ramadhan, à la fin de la période estivale ainsi qu'à la fin de l'année. Il a, en outre, rappelé la mise en place d'un mécanisme de suivi national du service public d'eau au niveau du cabinet du ministère, lequel repose sur un ensemble d'indicateurs de la performance permettant de faire une évaluation objective des gérants. Et d'ajouter que le parc national des infrastructures d'assainissement était composé de 200 unités d'une capacité de traitement global de plus de 950 millions m3/an, alors que le volume réutilisé ne dépasse pas 50 millions m3. Pour ce qui est de la sécurité de l'eau, le ministre a indiqué qu'il "est devenu nécessaire de faire une séparation entre les mécanismes d'action et les pratiques menaçant la sécurité nationale de l'eau et empêchant la contribution du secteur à la renaissance socio-économique du pays". S'adressant aux cadres centraux et locaux du secteur ainsi qu'aux gérants des établissements chargés du service public d'eau, M. Berraki a demandé d'arrêter un bilan préliminaire de la mise en œuvre du programme 2019 et d'accélérer le parachèvement, selon les normes de qualité, du programme en cours de réalisation. Il les a, également, exhorté à mettre l'accent sur les projets à effet direct sur le citoyen avec l'accélération de la cadence des mesures et la maîtrise des délais et des coûts. M. Berraki a, aussi, affirmé que l'une des missions importantes confiées aux directeurs de wilayas était le contrôle de la performance du service public des eaux, ajoutant que ces directeurs ne pourront en aucun cas se dérober à cette responsabilité ni se cacher derrière les établissements publics sous tutelle qui ne disposent que de l'avantage de gestion du service public en matière de mobilisation, d'eau potable, d'assainissement ou d'irrigation.