Les entreprises françaises de l'industrie pharmaceutique, de l'équipement et des dispositifs médicaux font part d'un fort intérêt commercial et d'investissement en Algérie, a indiqué mardi à Alger, le président de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF), Michel Bisac. Lors d'un point de presse en marge d'une rencontre algéro-française, organisée par la CCIAF, destinée au secteur de l'industrie pharmaceutique et de l'équipement et des dispositifs médicaux, M. Bisac a fait savoir "qu'énormément d'entreprises françaises du secteur s'intéressent à l'Algérie", notamment au vu des dispositions de la Loi de Finances 2020 dans le secteur de l'investissement. Selon le même responsable, les opérateurs économiques français attendent la mise en place des textes d'application de la LF 2020, notamment concernant l'abrogation de la règle du 51/49. "Il ne s'agit pas d'investir sans partenaire. Il s'agit plutôt de trouver le bon partenaire en ayant le choix sur le niveau d'investissement de chacun", a-t-il expliqué, ajoutant que le but de ce type de rencontre est de permettre aux entreprises algériennes d'aider les entreprises françaises à s'installer en Algérie et d'échanger leur savoir-faire. Présent à cette rencontre, le président de "French Healthcare", association française qui regroupe des entreprises françaises de la santé présentes à l'international, Jean-François Gendron a indiqué que l'objectif de sa participation est de permettre la mise en relation d'entreprises algériennes avec des entreprises françaises de ce secteur afin de "trouver des produits, des médicaments ou du matériel médical à implanter en Algérie", notant l'importante demande du marché national dans ce secteur. Affirmant "une grande appétence" des entreprises française pour le domaine de la santé en Algérie, le même responsable a estimé que ces entreprises offrent outre leurs produits de qualité dans le secteur pharmaceutique et médical, des services de formation notamment dans le domaine de la cancérologie. Interrogé par la presse quant à l'investissement de ces entreprises en Algérie, il a souligné le besoin pour les opérateurs de son pays dans ce secteur d'avoir une visibilité législative sur le moyen et long terme, notamment au niveau fiscal. Pour sa part, Mohamed-Chafik Mouzali, représentant du laboratoire algérien "El Kendi", a fait savoir que l'intérêt de l'entreprise qu'il représente est de nouer des partenariats pour le développement de l'industrie pharmaceutique nationale. "Aujourd'hui on essaye de trouver des opportunités pour nos services. Nous proposons de produire des médicaments pour d'autres partenaires internationaux", a-t-il indiqué. De son côté, Mehdi Meradji, représentant de l'entreprise "Sutural" fruit d'un partenariat algéro-français (51/49) avec un leader mondial dans la suture chirurgicale, il s'agit de trouver des fournisseurs locaux dans le cadre de sa production de fil chirurgical. "On produit du fil chirurgical non résorbable, qui intervient surtout dans la chirurgie cardiaque. C'est un produit local destiné notamment aux hôpitaux", a fait savoir M. Meradji, soulignant l'importance de la demande nationale. "Au niveau des hôpitaux, cela leur permet de ne pas importer ce type de produits", s'est-il enthousiasmé. Le représentant de "Sutural" a par ailleurs fait part de son optimisme quant au marché local dans ce type de production spécifique, assurant que l'entreprise qu'il représente connait une hausse de la demande "du fait que des opérations de chirurgie cardiaque qui s'effectuaient à l'étranger peuvent être réalisées en Algérie grâce à la compétence des chirurgiens locaux". Pour rappel, cette rencontre se déroule les 25 et 26 février en cours. Elle regroupe 12 entreprises française et plus de 100 entreprises algériennes privées et publiques opérant dans le secteur pharmaceutique et des équipements de santé.