AOUSSERD (Camps des réfugiés sahraouis) - Le Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental a appelé, vendredi, à la recherche incessante d'une solution à la question sahraouie, à travers la mise en œuvre des résolutions de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) et du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental. Au terme des travaux du Forum international organisé, du 11 au 13 mars à Aousserd, par l'Union de la jeunesse de Seguia El-Hamra et Rio de Oro, les participants ont appelé toutes les instances concernées à "l'application urgente des résolutions sur le Sahara Occidental permettant au peuple sahraoui d'accéder à son droit à l'autodétermination, rappelant par la même que ce territoire était la dernière colonie en Afrique, a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS). Le communiqué final du Forum a appelé l'ONU à "élargir les missions de la MINURSO au contrôle des droits de l'Homme et à mettre en place un mécanisme indépendant pour la protection des droits de l'Homme", soulignant que le Maroc "ne peut assurer la protection de ces droits qu'il viole lui-même". Le communiqué a insisté sur une intervention "immédiate" au Sahara Occidental, en vue de mettre fin aux violations flagrantes commises par l'occupant marocain, condamnées par l'ensemble des organisations internationales des droits de l'Homme, mettant en avant la nécessité d'assurer la protection internationale aux citoyens sahraouis dans les territoires occupés, conformément au Traité de Genève. Les participants ont également appelé à soumettre les richesses naturelles sahraouies au contrôle de l'ONU, à travers la création d'un organe onusien spécial, invitant l'ONU à interdire au Maroc et à toute autre entreprise de poursuivre le pillage des ressources sahraouies. Outre la nécessité de libérer les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, le communiqué final a fait ressortir l'impératif de travailler davantage avec les jeunes et les femmes sahraouis afin de renforcer leur participation à la résistance contre le colonisateur, de détruire le mur de la honte, considéré comme un crime flagrant contre l'humanité, d'interdire les mines antipersonnel dans les zones tampon pour permettre aux organisations d'y accéder et d'apporter aide aux familles des victimes. Proposant de prévoir une journée spéciale pour exprimer la solidarité avec le peuple sahraoui, les conférenciers ont plaidé pour la mise en place d'un réseau international de jeunes en y associant les jeunes sahraouis, attirant l'attention sur l'impératif de soutenir les autorités sahraouies pour améliorer leurs services dans les domaines de l'éducation et de la santé. Les participants ont lancé un appel à l'adresse des organisations internationales à l'instar de l'ONU, l'UE et l'UA pour mettre un terme à l'occupation marocaine et au pillage des richesses sahraouies, ainsi que pour intensifier les aides internationales au profit des réfugiés sahraouis.