L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'a pas encore annoncé la tenue d'une réunion du comité technique conjoint Opep-nonOpep (JTC), afin d'analyser l'évolution du marché pétrolier qui connait une forte chute des prix de l'or noir provoquée par l'épidémie de coronavirus. Cette réunion annoncée pour ce 18 mars par des ministres de l'Opep+, à savoir le Russe et le Kazakhistan n'a pas eu lieu et des médias citant des sources anonymes proches de dossier avaient rapportés mardi l'annulation de cette rencontre, alors que l'Opep n'a rien annoncé d'officiel. Le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, avait appelé récemment les pays membres de l'Opep et leurs alliés à réunir les experts du JTC en vue d'analyser les conditions actuelles du marché pétrolier qui fait face à un double choc d'offre et de demande, provoqués par l'épidémie de coronavirus. Il a également affirmé que les pays membres à l'Organisation et leurs partenaires poursuivront les débats et les rencontres pour parvenir à un accord et la recherche de mécanismes devant rétablir l'équilibre du marché pétrolier, au regard desrépercussions du Coronavirus sur le marché pétrolier et ses retombées sur l'économie mondial. Cependant, les pays de l'Opep n'ont toujours pas fixé une date pour la réunion prochaine, alors que l'accord de limitation de production de décembre dernier (1,7 million b/j) s'achèvera le 31 mars courant. Des nouvelles réunions de l'Opep et ses alliés semblent plus que urgentes dans un contexte marquée une chute importante des cours de pétrole. Le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l'Opep a poursuivi sa baisse atteignant 30,36 dollars mardi, selon les données de l'Organisation publiées mercredi sur son site web. Cette guerre des prix continuent, sachant que la Russie deuxième producteur mondial principal allié de l'Opep n'a toujours pas accepté une réduction de la production mondiale de brut afin de compenser une baisse de la demande provoquée par le Covid-19. Face à cette situation, l'Organisation et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont exprimé lundi leur profonde inquiétude face à la grave crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus (COVID-19) et à ses impacts sur la stabilité des économies et des marchés, en particulier des pays en développement. Le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, et le secrétaire général de l'Opep, Mohammad Sanusi Barkindo qui se sont entretenus par téléphone sur la situation actuelle du marché pétrolier ont souligné la nécessité de trouver des moyens de minimiser l'impact de la situation actuelle de marché pétrolier affecté par le Coronavirus sur les Etats vulnérables. Pour rappel, les membres de l'Opep avaient recommandés à leurs alliés, dont la Russie une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour (bpj) jusqu'à fin 2020 pour soutenir les cours du brut . Cette recommandation n'a pas été validée par la 8éme réunion des pays Opep et Non Opep, sachant que la Russie soutient le maintien de l'accord actuel.