La Pr Nacira Ahcene Djaballah, spécialiste en psychologie a appelé à ne pas céder aux rumeurs et à la peur qui peuvent créer un état de "panique", du fait de la propagation de la pandémie du Coronavirus, ce qui est susceptible d'affaiblir l'immunité de l'individu et de l'exposer davantage à des pathologies graves. Dans une déclaration à l'APS, mercredi, la psychologue a recommandé aux citoyens de "ne pas céder aux rumeurs et à la peur qui peuvent créer un état de panique et de stress, face à la propagation du Coronavirus, ce qui est susceptible d'affaiblir l'immunité de l'individu et de l'exposer davantage "à des pathologies graves". Qualifiant le Coronavirus d'"ennemi occulte", Mme Ahcene Djaballah a estimé que la lutte contre la propagation de cette pandémie était du devoir et de la responsabilité de tout un chacun, notamment à travers "le respect et l'application de toutes les recommandations et orientations des autorités publiques et des spécialistes pour la lutte contre la propagation de ce virus transfrontalier qui ne fait aucune distinction entre les personnes". "Le citoyen a assez de volonté et d'énergie pour faire face à ces circonstances difficiles caractérisées par des contradictions, de nouvelles donnes et des évolutions effrénées", a-t-elle ajouté. Concernant l'emploi du temps durant le confinement sanitaire, la même spécialiste a appelé à l'importance de se focaliser sur les aspects éducatif et socio-psychologique inhérents à l'enfant, tout en incitant les Hommes à accomplir les petites bricoles en reste à l'instar de la réparation de certains appareils électroménagers et autres travaux manuels. Concernant les femmes, la psychologue a estimé que "le problème ne se pose même pas, ces dernières étant habituées à s'occuper de la famille en toute circonstance, en période de fêtes ou lors des occasions particulières". Elle a, d'autre part, préconisé de saisir cette conjoncture difficile pour "réunir la famille" divisée par les multimédia, proposant aux familles de regarder ensemble un film social ou de combler le vide par certains jeux ludiques ou pédagogiques, appelés communément les jeux de société. Pour sa part, Mme Rachida Merad, docteur en psychologie de la wilaya d'Oran a insisté sur la nécessité de renforcer l'action des médias pour lutter contre "les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)" auxquels toutes les catégories de la société sont exposées ces derniers jours. Elle a affirmé, en outre, qu'il faut lutter contre l'idée d'être contaminé au virus qui, pour bien des personnes, est synonyme de "mort", soulignant que le respect des mesures préventives est le moyen de se prémunir contre la pandémie. "Il faut faire preuve de civisme" et ne pas être pris au piège de la panique, a-t-elle ajouté. Le citoyen algérien est "très attentif" aux informations diffusées par les médias étrangers et via les réseaux sociaux, développant en lui un état de panique, "d'autant que le virus a même atteint des symboles dans les pays occidentaux", a-t-elle observé. "La société algérienne n'était pas prête à faire face à une telle conjoncture, ni sur le plan psychologique, ni sur le plan social", a poursuivi Mme Merad, soulignant que les médias, les autorités publiques, les associations et les spécialistes ont un rôle à jouer pour rassurer les citoyens et leur éviter l'état de panique.