Le ministre de l'Energie et président de la Conférence de l'OPEP, Mohamed Arkab, a réaffirmé jeudi à Alger que le marché pétrolier retrouvera son équilibre au deuxième semestre de 2020, notamment à la faveur de la levée du confinement induit par la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19) dans de nombreux pays. Dans une déclaration à la presse, en marge d'une réunion sectorielle tripartite consacrée à l'amélioration du débit internet et de la qualité des services de téléphonie, M. Arkab s'est dit "très optimiste quant au rééquilibrage du marché pétrolier au deuxième semestre de 2020", estimant que "le déconfinement progressif entamé dans certains pays en Asie, en Europe et bientôt en Amérique s'accompagnera de la reprise de la demande". Avec le déconfinement attendu, "certains secteurs reprendront leur activité normale, ce qui aura un impact positif sur la demande", a-t-il expliqué. Le ministre a fait remarquer que "le marché mondial a connu des flux pétroliers importants entre mars et avril" mais, a-t-il dit, "la pandémie de Covid-19 a créé un grand déséquilibre entre l'offre et la demande". Pour rappel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) avait décidé, le 12 avril dernier, de baisser la production globale de pétrole de 9,7 mb/j en mai et juin 2020, Cette réduction devrait ensuite se poursuivre, du 1er juillet à fin décembre 2020, mais avec une cadence inférieure, à savoir une baisse de 8 mb/j. L'accord prévoit enfin que les pays concernés par la déclaration de coopération de l'Opep+, signée en 2016, continuent leurs efforts visant à équilibrer un marché fortement impacté par la pandémie de coronavirus, en appliquant une réduction de leur production de l'ordre de 6 mb/j à compter du 1er janvier 2021 et jusqu'à la fin avril 2022. Ainsi, cet accord historique consiste en une réduction autour de 20% de la production des 10 pays de l'Opep non-exemptés de quotas (donc l'Opep hors l'Iran, le Venezuela et la Libye) et de leurs 10 partenaires de l'Opep+, à savoir la Russie, Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Oman, Soudan et Sud Soudan et le Mexique. Pour l'Algérie, la part de réduction est pour une première étape est de 240.000 bj, suivie de 193.000 bj avant d'atteindre dans la dernière étape de l'accord OPEP+ à 145.000 bj, selon de précédents données du ministre de l'Energie.