AYOUNE (Territoires sahraouis occupés) - Des milliers de femmes sahraouies vivant dans les territoires occupés ont subi des violences physiques perpétrées par des policiers marocains au cours des 20 dernières années, selon une récente enquête menée par des organisations et associations. L'enquête sur la violence contre les femmes sahraouies à El-Ayoune occupée, montre que 10% des femmes (tous âges confondus) vivant dans les territoires sahraouis ont subi des violences physiques de la part des policiers et des officiers au cours des 20 dernières années. Les données montrent "une réalité inquiétante", les différentes organisations et associations sahraouies qui travaillent sur le terrain indiquent qu'en 2020, à ce jour, "plus de 40 femmes sahraouies (tous âges confondus) ont été emprisonnées, violentées et/ou tuées". L'enquête fait également état "d'actes de torture" sur des femmes sahraouies commis par le régime marocain, alors que la communauté internationale "continue de se murer dans son silence". La violence à l'égard des femmes sahraouies dans les territoires sous occupation marocaine est "l'une des violations des droits humains les plus répétées et qui touche de plus en plus de personnes. Des milliers de femmes sahraouies au Sahara occidental occupée sont victimes de violences commises par des forces marocaines en raison de leur engagement pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". Récemment, des ONG comme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont dénoncé la persistance de l'occupant marocain qui fait de multiples obstacles à la protection des droits humains au Sahara occidental. "Les autorités marocaines empêchent systématiquement les rassemblements en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui et entravent le travail des ONG sahraouies des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé", a dénoncé récemment l'ONG Human Rights Watch. Les autorités marocaines "font obstruction au travail de certaines ONG sahraouies de défense des droits de l'Homme sur les agressions physiques contre des militants et des journalistes, en détention ou dans la rue", s'indigne l'organisation dans son rapport annuel de 2019 sur les droits de l'Homme. Par ailleurs, dans un rapport sur l'état des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, l'Association des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis (Codesa) a abordé les violations commises par le Maroc au cours du mois de novembre 2019 dans les villes du Sahara occidental occupée, où les services militaires et civils marocains continuent de confisquer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans un déni flagrant du droit international, du droit humanitaire et des droits de l'Homme. A ce titre, de nombreuses instances parlementaires dans le monde, ont appelé le Maroc à respecter les droits de l'Homme, à renoncer à confisquer le droit à l'expression, le droit à manifester pacifiquement et demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis.