Le ministre de l'Industrie, Ferhat Ali Braham a affirmé, mercredi à Alger, qu'une "réflexion" autour de l'ouverture du capital de certaines entreprises publiques à travers l'épargne publique et privée, avait été engagée. Dans des déclarations à la presse au terme des travaux de la Conférence nationale sur le Plan de relance économique, le ministre a indiqué que le Gouvernement "vient d'engager une réflexion autour de l'ouverture du capital de certains groupes publics et leur financement dans le cadre d'un plan intégré de restructuration", ajoutant que les banques assuraient par le passé le financement du déficit des groupes publics, mais le Gouvernement entend, désormais, insuffler une nouvelle dynamique à ces groupes à travers le recours à l'épargne publique et privée. Pour le ministre, certaines de ces entreprises détiennent, en effet, des projets économiques efficaces à même de drainer l'épargne publique, mais dans le cas contraire "leur présence sur le marché serait remise en question". Plus explicite, M. Ait Ali Braham a précisé que toute action dans ce sens serait tributaire de l'opération de calcul des actifs et des passifs et d'étude de marché, menée par son département. Certaines entreprises rencontrent des problèmes à la commercialisation de leurs produits et non dans la gestion, a-t-il ajouté. Lire aussi: Industrie: le nouveau Code de l'investissement prêt avant octobre L'abrogation du régime préférentiel qui existait au profit des activités de montage permettra aux groupes économiques d'améliorer leur situation, a poursuivi le ministre rappelant que la relance de l'industrie nationale ne dépend pas uniquement des groupes publiques, mais aussi du secteur privé et des partenariats Public/Privé. A une question sur les sociétés de montage automobile qui ont licencié leurs travailleurs, le ministre a dénoncé l'exploitation de cette question comme moyen de chantage, à la lumière du nouveau système allant dans le sens de l'édification d'une véritable industrialisation, au lieu des activités de montage qui n'apportent aucune valeur ajoutée. "Personne ne peut nous faire du chantage par ce procédé. Il est des emplois productifs, d'autres moins productifs et d'autres nuisant carrément à l'économie nationale", a-t-il martelé, ajoutant que "la prise en charge de tous les cas se fera à travers des cadres juridiques régissant les secteurs de l'emploi et de l'Industrie et personne ne peut prétendre que son poste d'emploi est meilleur que d'autres". Dans ce contexte, le ministre a affirmé que si ces sociétés ont procédé au licenciement de centaines de travailleurs, le secteur public avait, lui, connu des dizaines de milliers de licenciements, alors que des milliers de PME avaient disparu du fait de la faillite des projets de montage automobile, à l'origine d'une saignée de la devise, et dont le financement se faisait à travers des exonérations fiscales et douanières.