Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, qui a nié l'existence d'un problème lié au manque de foncier, a déclaré que "le foncier industriel ne représente plus une entrave pour le développement des projets". Il a expliqué les difficultés d'acquisition des assiettes foncières dans les zones industrielles et d'activité pour les promoteurs de projets nationaux et étrangers par un manque d'organisation et de régulation et non pas par un manque d'actifs fonciers. En outre, il a déploré l'existence d'un cadastre partiel des terres et le gel de la création de zones industrielles et d'activité dans nombre de wilayas du pays. Dans une séance plénière consacrée aux questions orales, tenue ce jeudi au niveau du Conseil de la nation, le ministre est revenu sur l'acquisition d'assiettes foncières à travers la formule du gré à gré par plusieurs entreprises. Il a affirmé qu'"il s'agit d'une mesure incitative destinée notamment aux investissements dans les secteurs clés de l'économie nationale, en termes d'emplois, de valeur ajoutée (TVA) et d'investissement dans les zones pauvres". Le ministre a souligné que l'approbation de l'attribution des terrains aux investisseurs concernés à travers cette formule (gré à gré) se fait après examen et approbation du Conseil national de l'investissement et du Conseil de gouvernement, dans le cadre de 28 projets. Il s'agit, notamment, des projets du groupe émirati Emmar dans les domaines du tourisme et de la construction, et du projet de réalisation d'une usine d'aluminium par le groupe émirati "dubal" et le groupe égyptien "Ezz". Outre le groupe "Alqudra" spécialisé dans l'industrie agricole, le ministre a cité une entreprise chinoise spécialisée dans l'industrie automobile et concernée par la formule du gré à gré en matière d'acquisition du foncier industriel. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le gouvernement examine la possibilité de création de grandes sociétés publiques pour la promotion et la relance de l'investissement public dans, notamment, la pétrochimie, l'industrie mécanique et la sidérurgie. L'Etat focalise notamment sur l'industrie du ciment et les produits pharmaceutiques pour le redéploiement et la structuration du secteur public commercial. D'ailleurs, le département de l'industrie et de la promotion des investissements a étudié les plans et programmes appliqués par certains pays en voie de développement ayant des spécificités proches de la structure économique de l'Algérie notamment la Tunisie , l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Venezuela et la Turquie. S'agissant de l'évaluation du processus de privatisation entre 2003 et le premier trimestre de l'année 2008, du point de vue financier, il a précisé que sur 447 opérations de privatisation, 137 milliards de DA ont été enregistrés comme revenus de la cession d'entreprises et 34 milliards de DA comme contributions apportées au capital. Economiquement, ce processus a permis la sauvegarde de la capacité de production, des ressources humaines, du transfert de technologie aux entreprises concernées, soulignant que "le processus de privatisation dépend actuellement de la régulation". Il a insisté sur le rôle du facteur épargne dans le développement économique et la relance des divers secteurs économiques, indiquant que le volume de l'épargne nationale en Algérie est "très élevé", car ayant atteint 57 % du PIB. Pour dynamiser le rôle de l'épargne dans l'économie, un intérêt particulier devrait être accordé au marché des capitaux qui compte la Bourse, les institutions spécialisées en hypothèque immobilière et les institutions d'assurance en investissement ainsi qu'à l'investissement et à la création de nouvelles activités économiques. Selon les explications de Temmar, "l'Algérie ne dispose pas d'un marché financier intégré", et sa promotion requiert le développement du marché de l'hypothèque immobilière et la mise en place d'une Bourse des valeurs.