Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) autour de la situation au Mali, prévu initialement mercredi, à été reporté à jeudi ou vendredi, rapportent des médias locaux, citant le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération étrangère. La même source a expliqué que ce report permettrait aux dirigeants régionaux de "mieux étudier" le rapport du médiateur, Jonathan Goodluck, après les discussions "intenses" qu'il a eues avec les militaires mutins, auteurs du "changement inconstitutionnel" ayant conduit la semaine dernière au départ forcé du président Ibrahim Boubacar Keita. Et c'est une source du groupe "Cédéao" à Bamako, qui a annoncé mardi la tenue du sommet dans le but de parvenir à un règlement de la crise au Mali. Selon la même source, les dirigeants africains devraient évoquer lors de ce sommet la question des sanctions imposées par cette organisation intergouvernementale au Mali, après le changement inconstitutionnel dans ce pays. En effet, il s'agit de la deuxième réunion du genre pour les dirigeants de l'organisation régionale sur la situation au Mali, depuis la démission forcée d'IBK. Ce sommet intervient également après trois rounds de négociations conduits par la mission de médiation de la Cédéao, dirigée par l'ancien président nigérian Jonathan Goodluck dans la capitale malienne avec les militaires mutins. Les négociations achoppent toujours sur la durée de la transition et la personnalité qui dirigera le pays durant cette étape. L'ancien président nigérian, a déclaré qu'il "ne pouvait pas prononcer une déclaration officielle pour le moment au nom de la Cédéao, "disant seulement:" Nous sommes d'accord sur un certain nombre de questions, mais il y a certaines questions sur lesquelles nous ne nous sommes pas entendus". De son côté, Ismail Waghi, "porte-parole" du "Comité national pour le salut du peuple (CNSP)" créé par les soldats en révolte, a indiqué qu'"aucune décision n'a été prise sur la transition au Mali", précisant que les détails de cette proposition de sortie de crise "interviendra après d'intenses consultations entre maliens".