L'Observatoire national de la société civile est une nouvelle instance dont les missions principales sont fixées par le projet de révision constitutionnelle présenté mardi par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad devant la Commission des affaires juridiques et administratives, et des Libertés à l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon l'article 213 du Titre 5 intitulé "Des organes consultatifs", l'Observatoire national de la société civile "est un organe consultatif placé auprès du Président de la République", et il "émet des avis et recommandations relatives aux préoccupations de la société civile". L'Observatoire contribue, selon le même article, à "la promotion des valeurs nationales et la pratique démocratique et citoyenne et participe avec les autres institutions à la réalisation des objectifs de développement national". Figurent également dans la nouvelle Constitution les organes consultatifs placés auprès du président de la République suivants : le Haut conseil islamique (HCI), le Haut conseil de sécurité (HCS), le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le Haut conseil de la jeunesse, le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST) et l'Académie algérienne des sciences et des technologies. Lors d'une entrevue accordée aux représentants des médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis en avant le rôle axial de la société civile dans le traitement des problèmes quotidiens du citoyen. "Je mise sur la société civile pour son honnêteté et je crois en le mouvement associatif qui s'intéresse au quotidien des citoyens", avait-il confié. Abondant à ce sujet, le Président Tebboune s'est dit "fier de tous ces jeunes qui activent bénévolement, en sacrifiant leurs week-ends au service des malades ou pour la protection de l'environnement". Lire aussi: Projet de révision constitutionnelle : le poste de Chef du Gouvernement consacré en cas de majorité parlementaire Pour sa part, le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait affirmé, mars dernier, que le Conseil national économique et social (CNES), auquel a été ajouté le volet environnement, serait promu afin de lui permettre de jouer un rôle consultatif " pionnier" dans la prise de décision et la consolidation du dialogue entre les différentes franges de la société. Dans une allocution prononcée à l'occasion de la cérémonie d'installation de M. Rédha Tir, nouveau président du CNES, M. Djerad avait estimé que la relance du CNES contribuerait sans aucun doute à l'édification de la nouvelle Algérie en s'appuyant sur trois axes, à savoir la transition énergétique, le développement humain et l'économie de la Connaissance et numérique. Il aura également pour mission d'assurer la permanence du dialogue et de la concertation entre les partenaires économiques et sociaux nationaux. Le CNES, poursuivait M. Djerad, sera promu sous l'autorité du Président de la République pour devenir un Centre d'études et de recherches (Think thank), au profit du développement national, et accomplir un rôle pionnier en matière d'assistance à la prise de décision dans les différents domaines de l'action publique. Cette instance consultative qui comprendra dans sa composition, des syndicats, des patrons, des associations ainsi que des compétences scientifiques et intellectuelles, sera "un espace d'expression responsable et d'interaction positive avec les aspirations des différentes catégories de la société", avait-il souligné. Et d'ajouter le Conseil aura "un rôle pivot dans la réforme du système national de la protection sociale et la garantie de sa pérennité afin de consolider le modèle social auquel sont attachés les enfants de notre peuple".