Le verdict dans l'affaire des deux anciens ministres Djamel Ould Abbes et Said Barkat, poursuivis pour détournement, dilapidation de deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation et abus de fonction, sera prononcé, mercredi, par le tribunal de Sidi M'hamed (Alger). A l'issue d'un procès de quatre jours dans cette affaire où sont poursuivis d'anciens cadres du ministère de la Solidarité nationale, le juge de siège a décidé du report du verdict au 16 septembre 2020. Le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed (Cour d'Alger) avait requis, dimanche, des peines de 12 ans de prison ferme à l'encontre de Djamel Ould Abbes, et 10 ans de prison ferme à l'encontre de Said Barkat, avec saisi de tous leurs biens et fonds illégaux. Des peines de 8 ans de prison ont été aussi requises à l'encontre de l'ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, du chef du protocole, M. Dejellouli Said et de l'ancien secrétaire général du même ministère, Ismail Benhabiles (en liberté). Concernant le fils de l'ancien ministre Djamel Ould Abbes (El Ouafi), en fuite et impliqué dans d'autres affaires de corruption, le Procureur de la République a requis 10 ans de prison à son encontre, avec émission d'un mandat d'arrêt international à son encontre pour exploitation des fonds de la Caisse nationale de la solidarité à des fins électorales. Durant le plaidoyer du Procureur de la République, il s'est avéré que la valeur des montants dont ont bénéficié 4 associations présidées par l'ancien ministre de la Solidarité nationale s'élève à plus de 1850 milliards de centimes. Le collectif de défense des deux accusés a focalisé sur le code des marchés publics, faisant référence au recours par le ministère aux associations en vue de superviser les opérations de solidarité au vu de "leur caractère urgent". La défense a souligné que "tous les rapports confirment que les opérations de solidarité ont été effectuées conformément à la loi et qu'il n'y a aucun détournement de deniers publics de la part de l'organisation estudiantine ni des autres associations, ni du ministère de la Solidarité".