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L'adoption du système de déclaration pour la liberté de manifester, la création d'associations et de journaux, une révolution dans le domaine des libertés
Le président du Conseil national des droits de l'Homme, Bouzid Lazhari, a estimé mercredi à Aïn Témouchent que l'adoption du système de déclaration inhérent à la liberté de manifester et la création d'associations et de journaux dans le cadre du projet de révision de la Constitution est une "véritable révolution dans le domaine des libertés." "La nouvelle Constitution proposée au référendum, le 1er novembre prochain, aborde la liberté de manifester, une des plus vieilles revendications exprimées par de nombreuses instances nationales dont des partis de l'opposition", a souligné M. Lazhari lors d'une rencontre d'évaluation de l'activité des rapporteurs du Conseil national des droits de l'Homme de la délégation des wilayas dans l'Ouest du pays. "La révision de la Constitution, approuvée dernièrement par le Parlement, adopte le système de déclaration préalable pour une manifestation pacifique et la création d'associations et de journaux au lieu du système d'autorisation utilisé actuellement", a-t-il déclaré. M. Lazhari a salué cet acquis, le considérant comme "une véritable révolution dans le domaine des libertés et de la démocratie", affirmant que "le nouveau document de la Constitution enregistre un progrès dans le domaine des droits de l'Homme qu'on ne peut nier." Le président du Conseil national des droits de l'Homme a abordé les amendements contenus dans la mouture de la nouvelle Constitution proposé au référendum, notamment "les additifs importants apportés dans l'édification des droits de l'Homme", faisant remarquer que les droits de l'Homme ont été cités à trois reprises dans le préambule de cette Constitution, en plus de l'ajout de deux nouveaux paragraphes dont "le peuple algérien est attaché aux droits de l'Homme comme stipulé dans la déclaration universelle de ces droits et les accords ratifiés par l'Algérie." Le président du Conseil national des droits de l'Homme a estimé que "l'ajout de ces questions relatives aux droits de l'Homme dans l'introduction de la Constitution représente une grande garantie, en tant que devoir et engagement de la part de l'Etat qui oeuvrera à réaliser ces engagements." "Il revient à nous comme Conseil national des droits de l'Homme et comme citoyens et société avec ses différentes franges de veiller, à l'avenir, à mettre en place des lois concrétisant cet acquis constitutionnel", a-t-il souligné dans ce sens, rappelant, à l'occasion, le rôle des rapporteurs locaux du Conseil à signaler les dépassements touchant les droits de l'Homme et de formuler des propositions pouvant être adoptées dans le rapport annuel de cette instance constitutionnelle. "Le dernier rapport annuel du Conseil national des droits de l'Homme, présenté au président de la République, aux deux chambres du Parlement et au Premier ministre, comprend plus de 300 recommandations en relation avec les aspects politiques, civils, économiques, sociaux et environnementaux ayant une relation avec les droits de l'Homme, en plus d'attirer l'attention sur des vides dans certains textes législatifs afin de les combler ou changer quelques-uns", a-t-il relevé. Cette rencontre a vu la participation des délégués locaux du Conseil national des droits de l'Homme représentant onze wilayas dans l'Ouest du pays et les présidents des comités permanents de cette instance.