Le conseiller du président de la République à l'économie et aux finances, Abdelaziz Khelef a appelé, samedi à Oran, les opérateurs économiques à participer massivement dans la politique de l'Etat visant la diversification de l'économie nationale. "L'économie nationale était basée, essentiellement, sur les hydrocarbures, aujourd'hui, il est question d'impliquer tous les secteurs dans le développement, à l'instar des mines", a souligné M. Khelef qui intervenait dans le cadre d'une rencontre organisée par la wilaya d'Oran à l'Université de l'USTO "Mohamed Boudiaf" sur "l'investissement et le développement local à Oran, réalités et perspectives". Il a évoqué, au passage l'importance de l'exploitation de la mine de Gara Djebilet, la mine de phosphate de l'est du pays, l'exploitation de l'or dans le Hoggar, entre autres projets, "dont certains ont déjà commencé". "L'Etat table sur la réalisation d'une recette d'au moins cinq milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures dès 2021", a-t-il rappelé, mettant l'accent sur l'importance de l'adhésion des opérateurs économiques du pays des deux secteurs public et privé dans la relance économique, initiée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Lire aussi: L'entreprise qui produit de la richesse est le pilier de l'économie nationale Abordant le secteur agricole, le conseiller du président a rappelé qu'en 2019, la production agricole réalisée a été estimée à 25 milliards de dollars, une première selon lui, ajoutant qu'il est temps "de réfléchir à l'exportation des produits agricoles et d'autres produits vers les marchés extérieurs, avec une haute valeur ajoutée locale". Par ailleurs, M. Khelef n'a pas manqué d'aborder la problématique des produits importés pour la vente en l'état, affirmant que "ce type d'importation fera l'objet d'une révision radicale. A compter de l'année prochaine, les importateurs doivent se reconvertir vers la création de la valeur ajoutée". S'agissant des répercussions de la crise sanitaire (Covid-19) sur l'économie nationale, M. Khelef a indiqué que "l'Algérie prévoit un ralentissent économique de 3 à 4 %, au moment où le Fond monétaire international (FMI) table sur une moyenne internationale de 8 à 10 %". L'intervention du conseiller du président a été précédée par un débat, après la présentation par le wali d'Oran, Messaoud Jari, de quelques indicateurs économiques, l'investissement local notamment, durant lequel les opérateurs de différents domaines d'activités ont fait part de leurs préoccupations dont les verrous bureaucratiques, les difficultés rencontrées par les investisseurs dans l'octroi des permis de construire pour démarrer la concrétisation de leurs projets, l'aménagement des zones d'activités et industrielles, entre autres.