Des procédures seront bientôt engagées par la Société nationale de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) pour récupérer ses créances, notamment auprès de ses clients institutionnels et industriels, estimées actuellement à près de 172 milliards de DA, a indiqué lundi à Alger le Pdg du groupe, Chaher Boulakhras. "Vue la situation déficitaire de l'entreprise, des procédures seront engagées bientôt pour récupérer les créances notamment auprès des industriels et des établissements publics", a-t-il dit. Dans une déclaration à la presse, en marge d'une rencontre avec les directeurs de l'Energie des wilayas, présidée par le ministre de l'Energie et celui de la Transition Energétique et des Energies renouvelables, M. Boulakhras a fait remarquer que le montant des créances détenues par Sonelagz auprès de sa clientèle "a triplé cette année par rapport à 2019". Cette situation est due, a-t-il expliqué, à l'impact direct de la crise sanitaire du Covid-19 sur le groupe Sonelgaz. "Eu égard à notre rôle en tant qu'entreprise citoyenne et pour des raisons sociales afin d'accompagner notre clientèle pendant cette pandémie, nous n'avons pas procédé encore à des coupures d'électricité", a souligné M. Boulakhras. Le P-DG du groupe Sonelgaz a souligné que l'objectif de l'entreprise était d'accompagner les pouvoirs publics dans la lutte contre cette pandémie et l'amélioration de la qualité de prestations fournies aussi bien aux citoyens qu'aux entreprises industrielles et exploitations agricoles. Mais la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) s'est alarmée, dans son rapport 2019 sur les plans d'engagement d'amélioration de la performance des concessions de distribution de l'électricité et du gaz, quant à la situation financière du groupe Sonelgaz. Selon le bilan présenté à l'occasion de cette réunion, le montant des créances avait atteint les 76, 45 mds DA en 2019, contre 55,94 mds en 2018, en hausse de 23,7%. Ces créances sont détenues à hauteur de 52 % par les clients institutionnels (administrations), 43 % par les privés et 5% par les industriels, selon le même rapport.