Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé samedi à Tipasa que les derniers feux de forêt qu'a connus l'Algérie et qui ont provoqué le décès de deux personnes dans cette wilaya, "ne laissent aucun doute sur leur caractère criminel". "Lors de sa visite (dans la localité de Gouraya), le Premier ministre a déclaré que les incendies déclarés simultanément la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre, aux alentours de plusieurs villes, ne laissent aucun doute sur leur caractère criminel", indique un communiqué des Services du Premier ministre. Le chef de l'exécutif, cité dans le communiqué, a soutenu que "le témoignage de citoyens de Gouraya confirme cette réalité". Selon la même source, M. Djerad "a souligné que les auteurs de ces incendies et destructions volontaires subiront le châtiment que leur réservent les dispositions pénales en vigueur dans notre pays, notamment les articles 396 et 396 bis" du code pénal. Le Premier ministre a lancé, à l'occasion, un appel aux citoyens pour "redoubler de vigilance et pour se mobiliser fortement pour la préservation des biens et des personnes et la sauvegarde de ce patrimoine national". Lire aussi: Feux de forêts: "l'hypothèse de l'acte criminel n'est pas écartée et la loi sera rigoureusement appliquée" Il a rappelé, lors de sa visite, que "le problème des feux de forets se pose avec acuité dans notre pays du fait son impact d'autant plus dévastateur qu'il intervient dans un contexte de rareté des forêts et de menaces de désertification, alors que nous ne possédons que 4,1 millions d'hectares de forêts, ce qui correspond à un faible taux de reboisement de 1,76%". Pour M. Djerad, "la menace des feux de forêts est d'autant plus forte qu'ils sont récurrents et rapprochés avec un intervalle de retour de moins de 10 ans, entrainant des effets dévastateurs au plan écologique". "Les incendies meurtriers enregistrés ont par ailleurs, des conséquences écologiques désastreuses, à l'instar de la déforestation, la destruction du couvert végétal, l'effondrement de la biodiversité, ou encore l'assèchement des sols, la diminution des ressources en eau et la pollution de l'air", a-t-il ajouté. Il a salué, dans ce contexte, les "prouesses" accomplies par les principaux acteurs en charge de la mise en œuvre du dispositif national de prévention et de protection contre les incendies de forêts, à savoir la protection civile, responsable de la lutte contre la propagation des incendies, et les services forestiers en charge des opérations de protection et d'aménagement, ainsi que les communes, les services des travaux publics, les services agricoles et d'autres intervenants pour "contenir la catastrophe".