Le Makhzen marocain "mène actuellement une guerre médiatique et électronique contre tout ce qui est algérien ou saharoui en diffusant de fausses informations", a mis en garde mardi à Alger Ahmed Adimi, professeur à la faculté des sciences de l'information et de la communication, Université d'Alger 3. "Le Maroc ne cesse d'imputer, depuis de longues années, ses problèmes à l'Algérie. En effet, il mène actuellement une guerre médiatique et électronique sans cesse contre tout ce qui est algérien ou saharoui en diffusant de fausses informations, notamment avec le développement des technologies de l'information en pensant qu'il y ait un danger de ce côté », a déclaré à l'APS M. Adimi. Pour M. Adimi le développement des technologies de l'information a permis "l'émergence à travers le monde ‘d'une guerre de l'information' qui pourrait causer des dommages graves et à distance, et c'est ce que le Makhzen tente d'atteindre", soulignant qu'"il est soutenu par la France et l'entité sioniste». Le danger de cette guerre médiatique menée par le Makhzen réside "dans le fait qu'elle répande de fausses idées et informations ciblant l'Algérie dont on ne connaît même pas la source, d'autant qu'elle a su renforcer sa force et imposer sa présence. Elle vise également le Sahara occidental vu la grande activité des Sahraouis, notamment après la fermeture de la brèche d'El-Guerguerat ce qui affecte les activités du Makhzen de trafic de drogue ». Pour contrer cette guerre électronique, M. Adimi a mis l'accent sur l'impératif de créer des «Bataillons» de blogueurs pour «servir de forces spéciales» qui jouent leur rôle dans la guerre de l'information à l'instar des autres pays en «répondant» ou «exigeant la fermeture de ces sites». "Le retard de l'Algérie dans la création de ces ‘bataillons' a laissé le champ libre au Maroc", ce qui "permet de falsifier les faits pour nuire à la réputation de l'Etat".