L'annonce par le régime marocain de la normalisation de ses relations avec l'entité sioniste et son paiement des coûts de l'établissement de consulats dans des villes sahraouies occupée traduit « sa confusion et ses craintes », a déclaré lundi Abdelwafi Khartit, journaliste marocain exerçant à la chaine espagnole « La Sexta ». Dans une déclaration à l'APS depuis la ville de Melilla, M. Khartit a précisé que la normalisation par le régime marocain de ses relations avec l'entité sioniste prouve « sa faiblesse et ses craintes, car un Etat +constant et fort+ n'a pas besoin « d'un appui et ne cherche pas à avoir une protection ». Les relations entre le royaume et l'entité sioniste sont anciennes. Ce qui s'est produit n'est autre qu'une annonce officielle, a-t-il précisé, indiquant que le Roi Hassan II était au service d'Israël et lui fournissait des informations sur les réunions arabes. « Les relations entre le royaume du Maroc et l'entité sioniste vont au-delà de la coopération économique et sécuritaire vu qu'elles s'étendent aux relations familiales au sein même de la famille royale au Maroc ». Les juifs marocains par lesquels le Makhzen justifie la normalisation sont appelés « les juifs séfarades ». Ces derniers s'attachent à ce qu'ils estiment un droit légitime de récupérer leurs richesses au Maroc, a-t-il fait observer. La normalisation « ne durera pas longtemps. Elle se retournera contre le régime marocain qui perdra beaucoup », d'autant que « le président américain élu Joe Biden pourrait annuler la reconnaissance par Trump de la souveraineté présumée du Maroc sur le Sahara Occidental », considère-t-il. «Si les Etats Unies soutiennent effectivement le royaume du Maroc, pourquoi alors toutes ces pertes que subit l'armée marocaine avec l'armée sahraouie », s'est-il interrogé. Le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination est garanti par la force des lois internationales, en dépit des manœuvres du régime marocain et ses tentatives récurrentes visant à piétiner la légalité internationale, a-t-il ajouté. Concernant le resserrement de l'étau par les autorités marocaines autour de ceux qui s'opposent à sa politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, particulièrement les journalistes, M. Khartit a précisé qu'« ils vivent sous grande pression ...leur vie est en danger...ils sont menacés de mort à tout moment », faisant observer que le makhzen a créé délibérément, ces dernières années, de faux opposants pour espionner les véritables opposants, en les faisant parvenir en Europe en tant que réfugiés». Il a confié avoir fait, à plusieurs reprises, l'objet d'enlèvements et de menaces de mort, précisant que le régime marocain a demandé, en 2017 à l'Espagne de l'extrader à l'effet de le juger pour des accusations fomentées, mais l'Espagne a refusé », ce qui a mis le régime marocain dans l'embarras.