La normalisation du régime marocain avec l'entité sioniste constitue une "catastrophe" qui menace l'avenir de la région du maghreb arabe, a mis en garde le journaliste marocain Ali Lahrouchi relevant que l'Algérie "est la première cible de ce rapprochement maroco-israélien". "La dictature alaouite au Maroc est en elle-même un danger sur la sécurité du monde arabe en semant la discorde et tendant les complots", a indiqué M. Lahrouchi dans une déclaration à l'APS. "L'arrivée d'Israël au Maroc après cette normalisation honteuse a fait monter la tension dans la région", a-t-il souligné. "Le Makhzen prépare depuis longtemps l'annonce de la normalisation de ses relations avec l'entité sioniste et ce en quête du soutien des Etats unis d'Amérique", a ajouté le journaliste marocain établi depuis 20 ans aux Pays-Bas, précisant que "le refus de l'Algérie des méthodes coloniales du Maroc dans la région a amené ce dernier à comploter avec Israël pour attenter à sa stabilité". Pour ce journaliste "l'Algérie est la première cible de cette normalisation en raison de ses positions soutenant la légalité internationale", car le régime marocain conspire avec les forces coloniales pour attenter à la stabilité de l'Algérie". Concernant les relations maroco-israéliennes, il a souligné qu'elles sont "très anciennes" rappelant que les Israéliens "avaient sauvé le Roi Hassan II de plusieurs tentatives de putsch". "L'aide des Israéliens au Maroc n'était pas gratuite. Hassen II faisait croire aux Arabes qu'il participait avec eux à leur guerre contre Israël. En réalité, il rendit des comptes aux Israéliens de tous les détails comme le confirme le témoignage du journaliste Mohammed Hassanine Heikel". "C'est grâce au roi Hassen II que les dirigeants sionistes ont réussi à espionner la réunion du sommet arabe abrité par le Maroc en 1965", a-t-il révélé, ajoutant que "le déplacement par le régime marocain de la majorité des juifs du Maroc à Israël n'était que pour contribuer à la fondation de l'Etat d'Israël". Et d'ajouter que les marocains refusent la normalisation, mais ils n'ont pas le droit de sortir dans les rues pour le dénoncer, a-t-il souligné, rappelant la souffrance des journalistes marocains opposants à la dictature de la monarchie. M. Lahrouchi a mis l'accent sur son expérience personnelle avec le Makhzen lorsqu'il était correspondant du quotidien "Anoul" censuré lors du règne de Hassen II, où il a subi de grandes pressions. "J'ai été interpellé et interrogé à maintes reprises et j'ai été même kidnappé et menacé de mort avant de quitter le Maroc vers les Pays Bas le 24 janvier 2001, où je vis actuellement sous la protection de la sécurité hollandaise", a-t-il déclaré. Le même journaliste a rappelé l'enlèvement de son frère le 29 mai 1989 avant de prononcer 3 ans de prison ferme à son encontre rien que pour lui faire pression, affirmant que plusieurs journalistes marocains se trouvent en prison à l'image de Toufik Bouachrine condamné à 20 ans de prison, ou ils quittent vers l'étranger fuyant la tyrannie d'El Mekhzen.